Taxe Gafa, IS: l’Assemblée vote l’ensemble du projet de loi Le Maire
Taxe sur les géants mondiaux du numérique, modification de la trajectoire de baisse de l'impôt sur les sociétés (IS): l'Assemblée...

Taxe Gafa, IS: l’Assemblée vote l’ensemble du projet de loi Le Maire

Taxe sur les géants mondiaux du numérique, modification de la trajectoire de baisse de l'impôt sur les sociétés (IS): l'Assemblée...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Taxe sur les géants mondiaux du numérique, modification de la trajectoire de baisse de l'impôt sur les sociétés (IS): l'Assemblée nationale a adopté mardi soir en première lecture l'ensemble du projet de loi du ministre de l’Économie Bruno Le Maire.

Après le vote lundi la "taxe Gafa" (acronyme pour Google, Amazon, Facebook et Apple) à la Française, les députés ont adopté mardi par 81 voix contre 7 l'ensemble du projet de loi qui comporte un second volet fiscal.

Celui-ci prévoit que les grandes entreprises continueront à être taxées à 33,33% sur leurs bénéfices en 2019 via l'impôt sur les sociétés (1,7 milliards d'euros attendu) qui devait initialement baisser. Ceci, pour contribuer au financement des mesures en faveur du pouvoir d’achat des ménages modestes adoptées en décembre dernier.

Au début du quinquennat, le gouvernement s'est engagé sur une trajectoire de baisse du taux de l'IS de 33,3 % en 2018 à 25 % en 2022. "Ce cap des 25% sera tenu", a toutefois assuré Bruno Le Maire.

La trajectoire initiale ne sera en effet suspendue qu'en 2019 pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur ou égal à 250 millions d’euros et pour la fraction de leur bénéfice imposable supérieure à 500.000 euros sur douze mois.

Votre engagement, c'est toujours pour plus tard", a dénoncé Eric Woerth (LR) expliquant que les entreprises concernées par la mesure représentent plus de 47% de l'impôt sur les sociétés.

Les députés insoumis ont a contrario regretté que le gel de la baisse ne porte que sur 2019 et proposé de le porter à 50% sur un an, pour mieux contribuer à la solidarité nationale.

Lundi, le ministre de l’Économie s'était félicité de l'adoption de la taxe Gafa, article clef de son projet de loi, jugeant qu'il était à "l'honneur de la France d'être en pointe sur ce sujet".

Elle concernera les activités numériques qui "créent de la valeur grâce aux internautes français". Sont visées, les entreprises qui font un chiffre d'affaires sur leurs activités numériques d'au moins 750 millions d'euros dans le monde et de plus de 25 millions d'euros en France.

L'idée est de les imposer à hauteur de 3% du chiffre d'affaires réalisé en France sur les publicités en ligne, la vente à des tiers des données personnelles et l'"intermédiation" (mise en relation, par des plateformes, entre entreprises et clients).

Elle devrait s'appliquer à une trentaine de groupes incluant aussi Meetic, Airbnb ou encore la française Criteo et rapporter 400 millions d'euros en 2019, puis 650 millions en 2020-2022.

Washington juge la taxe "extrêmement discriminatoire à l'égard des multinationales ayant leur siège aux Etats-Unis".

Partager cet article

Dans la même thématique

Taxe Gafa, IS: l’Assemblée vote l’ensemble du projet de loi Le Maire
2min

Politique

Travail le 1er mai des boulangers et des fleuristes : « Nous souhaitons évidemment protéger ce 1er mai, mais par contre nous souhaitons clarifier la situation »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.

Le

Taxe Gafa, IS: l’Assemblée vote l’ensemble du projet de loi Le Maire
3min

Politique

Conclave sur les retraites : « La réalité du travail fait que l’on ne peut pas tous travailler forcément jusqu’au même âge », souligne Laurent Berger

Ce jeudi, Laurent Berger, directeur de l’Institut Mutualiste de l’Environnement et de la Solidarité de Crédit Mutuel Alliance et Benoit Bazin, PDG du groupe Saint Gobain, étaient les invités de la matinale de Public Sénat. Auteurs du livre « Voies de passage », ils sont revenus sur le conclave sur les retraites qui s’est achevé la semaine dernière.

Le

Loi Duplomb : les sénateurs PS déposeront un recours au Conseil constitutionnel
2min

Politique

Loi Duplomb : les sénateurs de gauche déposeront un recours au Conseil constitutionnel

Dans la foulée de l’adoption de la proposition visant à lever les contraintes de l’exercice du métier d’agriculteur », les socialistes, les écologistes et les communistes du Sénat veulent contester devant les Sages les dispositions du texte, contraires selon eux aux principes de la Charte de l’environnement et à l’intérêt général.

Le