Taxe poids lourds : « Hors de question », pour le premier syndicat des transports routiers

Taxe poids lourds : « Hors de question », pour le premier syndicat des transports routiers

Invitée de l’émission « On va plus loin », Élisabeth Charrier, déléguée régionale à la Fédération nationale du transport routier (FNTR), premier syndicat des transports routiers, s’oppose à « toute nouvelle fiscalité sur la route », alors que le gouvernement évoque la possible mise en place, d’une vignette pour taxer les poids lourds.
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Le gouvernement réfléchit à l’instauration d’une vignette pour taxer les poids lourds, afin de les faire contribuer à l’entretien des routes et des infrastructures. C’est François de Rugy, le ministre de la Transition écologique qui l’a annoncé ce dimanche, tout en insistant sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un retour de l’écotaxe.

Retour de l’écotaxe déguisé ou vignette, c’est de toute façon « non », pour Élisabeth Charrier, déléguée régionale à la Fédération nationale du transport routier (FNTR), premier syndicat des transports routiers, qui rejette « toute nouvelle fiscalité sur la route » : « On paye déjà l’utilisation des infrastructures à travers d’autres fiscalités donc il est hors de question qu’il y en ait une supplémentaire. »

Selon Élisabeth Charrier, si cette taxe sur les transports routiers était appliquée, elle aurait des conséquences sur le pouvoir d’achat des Français : « Le secteur n’absorbera pas cette taxe à lui tout seul (…) [ce sont] 99% des besoins du quotidien qui passe par un véhicule routier. Donc 99% des produits consommés par nos concitoyens seront augmentés de fait. »

Et si d’autres pays européens, ont depuis longtemps, mis en place ce type de vignette, cela n’est pas comparable pour Élisabeth Charrier : « Ce sont des pays dans lesquels les autoroutes ne sont pas payantes. Donc, on voudrait faire payer en France deux fois ».

À la question de savoir si des mouvements ou des blocages sur les routes étaient envisagés, au cas où cette taxe était mise en place, la déléguée régionale à la Fédération nationale du transport routier répond : « Bien évidemment, si l’État nous pousse dans nos retranchements, nous n’aurons pas d’autres solutions. Mais aujourd’hui, il est évident que nous essayerons par tous les moyens de trouver un terrain d’entente avec les pouvoirs publics. »

Et quand on lui demande si une réflexion écologique existe au sein de la FNTR, Élisabeth Charrier tique : Non les poids lourds ne polluent pas plus (…) Ils représentent moins de 3% des particules. On peut considérer qu’aujourd’hui, c’est un transport qui est vertueux. »

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