Taxe Zucman sur les ultra-riches : Marc Ferracci ne veut pas envoyer de « mauvais signaux » aux investisseurs

Invité de notre matinale, Marc Ferracci s’est prononcé contre la taxe Zucman, non pas en tant que telle, mais en tant que mauvais signal pour les investisseurs. Le ministre de l’Energie et de l’Industrie s’est dit favorable à un « ralentissement de la machine en matière de dépenses sociales » pour réduire le déficit.
Louis Mollier-Sabet

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Alors que le Sénat se prononcera ce jeudi sur la taxe dite « Zucman » sur les hauts patrimoines (voir notre article), Marc Ferracci s’est dit opposé à une remise en cause de la trajectoire de baisse d’impôts entamée en 2017, sans se prononcer sur la taxe en elle-même. « Le sujet, c’est de trouver le bon équilibre. On a fait le choix de transformer l’ISF en IFI dans le but de renforcer l’attractivité de notre pays pour ceux qui investissent dans des valeurs mobilières. Il ne faut pas envoyer de signaux qui mettraient en péril les résultats obtenus », a-t-il développé. Le ministre de l’Energie et de l’Industrie a dit « constater » les résultats de cette politique dans l’industrie : « Les investissements annoncés au sommet Choose France, ce sont des usines qui ouvrent et des emplois qui se créent. »

« Nous avons besoin de ralentir la machine en matière de dépenses sociales »

Economiste de formation, le ministre tient la même ligne de stabilité fiscale sur l’ensemble des questions budgétaires. « Les 40 milliards d’effort budgétaire doivent d’abord passer par des économies. La ligne du gouvernement c’est la stabilité fiscale et la préservation des baisses d’impôts entamées en 2017 », explique Marc Ferracci.

Le ministre de l’Industrie cible en particulier les dépenses sociales et n’exclut pas la possibilité d’une « année blanche », soit un gel de certaines dépenses à leur niveau de 2025 (voir notre article). « Nous avons besoin de ralentir la machine en matière de dépenses sociales en limitant l’indexation de certaines prestations », a développé le ministre, qui a aussi remis sur la table sa proposition d’une évaluation systématique des niches fiscales : « Un autre principe doit être mis en œuvre de façon systématique, c’est l’évaluation des dépenses publiques avec des clauses d’extinction. Le but, c’est que certaines niches aient une durée de vie limitée et qu’elles ne deviennent pérennes que si des chercheurs ont montré son efficacité. »

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