En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
Tensions à Mayotte: le gouvernement français nomme un nouveau préfet
Par Public Sénat
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Le gouvernement français a nommé mercredi un nouveau préfet à Mayotte, a annoncé à la presse la ministre des Outre-mer Annick Girardin, alors que le mouvement de contestation dans cette île française de l'océan Indien est entré dans sa sixième semaine.
Mayotte est agitée depuis un mois par un mouvement social qui dénonce l'insécurité et l'immigration clandestine venue des Comores, où le revenu moyen par habitant est treize fois inférieur à celui du département français.
Composées de quatre îles (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte), les Comores ont proclamé leur indépendance de Paris en 1975, mais celle de Mayotte a alors décidé de rester dans le giron de la France, au grand dam de Moroni qui en revendique la souveraineté.
Le nouveau préfet de Mayotte, Dominique Sorain, nommé également "délégué du gouvernement", était jusqu'alors directeur de cabinet de la ministre des Outre-mer. Il remplacera Frédéric Veau.
M. Sorain sera "accompagné d'une équipe interministérielle qui viendra renforcer les services de l’État sur place", a indiqué la ministre.
Autour du délégué, "l’équipe interministérielle sera en lien direct avec élus, acteurs du mouvement social, société civile et présentera, dans un délai d’un mois, un train de mesures sociales et économiques en faveur du développement et du redressement de Mayotte", a-t-elle précisé.
"Les entraves à la circulation, la mise en danger d’autrui, les opérations de justice communautaire et le racket organisé sur certains barrages sont des faits graves passibles de poursuites", a souligné la ministre.
Les autorités françaises ont multiplié dernièrement les expulsions de Comoriens sans papiers. Moroni a riposté mercredi dernier en refusant de laisser rentrer sur son territoire ses citoyens refoulés. Mais vendredi, Moroni a promis un renforcement des mesures de sécurité sur l'île d'Anjouan, principal point de départ des immigrants clandestins vers Mayotte, notamment pour "traquer" les passeurs.