Les tensions qui marquent certaines villes de banlieue ces derniers jours deviennent un enjeu politique. Le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau, « demande que lorsqu’il y a des troubles dans les quartiers, les villes, il y ait systématiquement un couvre-feu, (…) ça aide les policiers ». Pour le sénateur de Vendée, « il faut être très ferme et prendre les moyens de cette fermeté » (voir la première vidéo).
Interrogé un peu plus tôt lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a dit « condamner de la façon la plus ferme » ces actes. « Nous sommes présents dans les quartiers » a assuré le ministre.
« Emeutes comme en 2005 » ?
Pour le sénateur LR Alain Joyandet, le problème vient aussi du fait que « le confinement n’est pas respecté dans ces endroits de la République. La République se perd un peu ». « A un moment donné, il faut prendre une véritable action de sécurité sur ces territoires de la République sinon, on va repartir sur des émeutes comme en 2005 » ajoute Alain Joyandet sur Public Sénat. « Il faudrait que les forces de l’ordre mettent un peu le paquet pour ne pas avoir une crise sécuritaire qui s’ajoute à la crise sanitaire » craint le sénateur LR, sinon « ça pourrait exploser ». Regardez :
Sécurité : le sénateur Alain Joyandet (LR) veut qu’on « mette le paquet » dans les banlieues
Pour Alain Joyandet, « la crise sociale n’est pas le déclencheur de ce qui se passe en ce moment. (…) On parle aussi de deal qui n’est plus organisable en période de confinement. C’est pour ça aussi que le confinement n’est pas respecté ».
« Le confinement est autant respecté dans les quartiers populaires qu’ailleurs »
Des déclarations qui passent mal chez le sénateur communiste Fabien Gay. « Je m’inscris en faux avec les propos de mon collègue Alain Joyandet. Il n’y a pas de non-respect du confinement dans les milieux populaires. C’est absolument faux » affirme le sénateur PCF de Seine-Saint-Denis. Regardez :
Confinement : « Cette stigmatisation des quartiers populaires de la Seine-Saint-Denis est insupportable » selon le sénateur PCF Fabien Gay
« Nous avons des problèmes, personne ne nie ça. Nous avons des questions sociales, économiques d’abord, et sécuritaires évidemment. Mais le confinement est autant respecté qu’ailleurs » insiste-t-il. Il souligne qu’« il y a une précarité rampante. Les associations sont à bout de souffle ». Fabien Gay rappelle que « beaucoup des habitants des quartiers populaires sont au travail. Ce sont les aides-soignants, les éboueurs, les caissiers et caissières. Et ils sont en première ligne ».