C'est une élection sans grand suspense sur le nom du vainqueur qui se déroule dimanche tant l'avance de la liste nationaliste au premier tour a été conséquente. Elle a recueilli plus de 45% des voix, laissant ses adversaires plus de trente points derrière.
Preuve qu'aucun candidat ne se fait d'illusion, aucune fusion de liste n'a eu lieu pour ce second tour même à droite où elle était envisagée. Finalement Valérie Bozzi, soutenue par les LR et Jean-Martin Mondoloni représentant la droite régionaliste, ont préféré "garder leur identité".
Au cœur de la campagne d'entre-deux-tours : la place de la Corse dans la République. Les trois adversaires des nationalistes dénoncent de concert leur ambiguïté sur cette question entre d'un côté les autonomistes de Gilles Simeoni et de l'autre côté les indépendantistes de Jean-Guy Talamoni.
Une question qui était d'ailleurs au centre du débat qui s'est tenu sur France 3 Corse Via Stella mercredi soir. Un débat marqué par de vifs échanges.
Voyez le reportage ci-dessus (Quentin Calmet, Orianne Mancini)
L'enjeu pour chacun des quatre candidats c'est la mobilisation, avec deux objectifs différents :
Pour les nationalistes, il s'agit d'amplifier la victoire. Ils ont enchaîné les meetings durant cet entre deux tours pour mobiliser un électorat qui pourrait ne pas se déplacer dimanche considérant la victoire acquise.
Leurs adversaires en appellent eux à un sursaut démocratique de la part des abstentionnistes. Dimanche dernier un Corse sur deux n'est pas allé voter. Les trois adversaires de Gilles Simeoni veulent mobiliser pour former une opposition de poids lors de la prochaine mandature.
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D'autant que le mode de scrutin donne une prime majoritaire de 11 sièges à la liste arrivée en tête. Dimanche soir les nationalistes pourraient donc obtenir la majorité absolue des 63 sièges que comptera la future collectivité unique