« Êtes-vous prêts à remettre à plat totalement le droit des étrangers pour nous donner les moyens d’expulser ? C’est la question de la sénatrice LR des Alpes-Maritimes, Dominique Estrosi Sassone qui interpellait, ce mercredi, le Premier ministre sur la lutte antiterroriste.
Après avoir exprimé « une pensée » pour les trois victimes de l’attentat de Nice la semaine dernière, terre d’élection de la sénatrice, Jean Castex a d’abord expliqué que « l’ennemi, ce ne sont pas tous les étrangers, ce ne sont pas tous les musulmans, ce sont les tenants de l’islamisme radical qui ont des connexions à l’étranger, des relais en France y compris des citoyens de nationalité française ». « Ces personnes quelles qu’elles soient, nous devons les traquer » a-t-il martelé.
En ce qui concerne plus précisément la question modification de la loi « voire davantage, le Premier ministre a rappelé les nombreuses lois en la matière adoptées par différentes majorités ces dernières années. « Notre rôle, c’est de veiller à l’effectivité et à l’application des lois existantes ». Toutefois, « le corpus législatif mérite sûrement d’être adapté » a-t-il reconnu.
Dans son viseur, « les réseaux sociaux dont se servent les ennemis de la République pour frapper la République. Là, il faut revoir la réglementation. Mais il faudra surtout l’appliquer. Renforcer les moyens de suivi des réseaux sociaux, renforcer les services de renseignements, ce que nous avons commencé à faire bien avant l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine » a-t-il notifié faisant référence au discours d’Emmanuel Macron au Mureaux quelques semaines avant les faits. Le chef d’État a annoncé un futur projet de loi de lutte contre les séparatismes « qui vous le verrez, sera très ambitieux » a promis Jean Castex.
Le Premier ministre s’est également félicité des décisions de dissolution d’association prises en Conseil des ministres. « Un par un, nous les traquerons »
À ce sujet, le groupe ultranationaliste turc « Les Loups Gris », impliqué dans de récentes actions violentes contre la communauté arménienne en France, a été dissous mercredi lors du conseil des ministres.