Terrorisme: Le Maire veut « une justice d’exception »

Terrorisme: Le Maire veut « une justice d’exception »

Identifiant Scald invalide. Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite pour 2017, plaide pour une « justice d’exception » en matière de terrorisme, souhaitant notamment que la « prison préventive » devienne « la règle », dans une brochure de campagne transmise mardi à l’AFP. « Dans le cadre légal actuel, notre justice ne peut pas prévenir les actes […]
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Identifiant Scald invalide.

Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite pour 2017, plaide pour une "justice d'exception" en matière de terrorisme, souhaitant notamment que la "prison préventive" devienne "la règle", dans une brochure de campagne transmise mardi à l'AFP.

"Dans le cadre légal actuel, notre justice ne peut pas prévenir les actes terroristes : elle ne pourra que les condamner. Pour prévenir des actes exceptionnels, il faut une justice d’exception", affirme M. Le Maire dans ce texte d'une vingtaine de pages, proposant "5 réponses pour vaincre le terrorisme".

La brochure, publiée à 5.000 exemplaires, sera distribuée dans les réunions publiques de sa tournée d'été, qui devait débuter dans la soirée à Mimizan (Landes).

Cette "justice d'exception (...) demande une modification de la Constitution : et alors ?", demande le député Les Républicains (LR).

"En matière de terrorisme, la prison préventive doit devenir la règle", assure-t-il, ajoutant: "le maintien en détention provisoire ne doit pouvoir être levé que par décision motivée de la chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel".

"Le recours aux écoutes judiciaires doit être facilité, et le contenu des écoutes administratives, comme élément de preuve doit être autorisé sous le contrôle du juge", poursuit l'élu de l'Eure.

M. Le Maire souhaite redonner à la justice "les moyens humains, matériels et procéduraux" nécessaires et propose un "plan de recrutement de magistrats", une campagne de "construction massive de prisons", avec la création de 10.000 places, ou encore la "construction de centres pénitentiaires réservés aux seuls prévenus et condamnés pour terrorisme".

"Nous rétablirons les peines plancher en cas de récidive (...) nous appliquerons un plancher de 7 ans fermes dans les cas de terrorisme" et "la double peine deviendra automatique pour les faits de terrorisme et les délits connexes : incitation à la violence ou à la haine raciale par exemple", détaille le candidat à la primaire.

Pour renforcer la sécurité, il faut porter "en 10 ans le budget des armées à 2% de notre richesse nationale", recruter des policiers et gendarmes, et faire de la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) "le service unique en charge de la lutte contre le terrorisme", affirme également M. Le Maire.

Dans son programme figure aussi une réforme de "l'école républicaine", du primaire au lycée, avec notamment un enseignement primaire "redirigé vers les savoirs fondamentaux, en particulier la maîtrise du français".

Partager cet article

Dans la même thématique

Terrorisme: Le Maire veut « une justice d’exception »
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le

Nancy: Discours Nicolas Mayer Rossignol Congres du Parti Socialiste
9min

Politique

Congrès du PS : LFI ravive les tensions entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.

Le