Une enquête préliminaire a été ouverte après que plus de 100 tombes juives ont été profanées au cimetière de Westhoffen, dans le Bas-Rhin, taguées de croix gammées et de symboles des suprémacistes blancs. Des actes lourdement condamnés par Laurent Henart, président du mouvement radical et maire de Nancy.
« Les chiffres du ministère de l'Intérieur montrent que les actes antisémites montent régulièrement depuis 3 ans » alerte-t-il. « Il faut que la justice se fasse, que l’enquête soit exemplaire. Il faut penser aussi aux familles, à l'état de la communauté, aux juifs qui attendent de la France qu'elle les protège. »
Pour l’élu de l’est, il y a la nécessité de faire un travail éducatif. « Il y a une distance à réinstaller entre vivre dans la République et le respect des différentes communautés » analyse-t-il, en réaffirmant son attachement à la laïcité. « Cet antisémitisme qui monte, ça révèle un durcissement. On est dans une communauté, on y appartient à fond, on rentre dans les règles, et on a une vision combative de son appartenance communautaire » déplore Laurent Henart.
Pour le maire de Nancy, la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, souvent au cœur des débats, n’est pas le problème. Il vise plutôt celle de 1901, qui concerne la liberté d’association : « à l'époque, elle a aussi été faite dans une logique d'éducation populaire. Aujourd'hui cette loi, elle est en partie détournée pour mettre en place des outils communautaristes évidents ».