A la veille de la reprise des travaux à l'Assemblée, 85 parlementaires de la majorité LREM-MoDem ont lancé lundi un appel pour dénoncer la violence à l'encontre des élus, qui a atteint, selon eux, un niveau "insupportable" cet été.
Alors que les violences contre les élus ont culminé avec le décès début août du maire de Signes (Var) dans l'exercice de ses fonctions, les députés et sénateurs signataires estiment qu'"un seuil d’alerte est atteint quand l’intimidation prend le pas sur la délibération du règlement ou de la loi", dans une tribune transmise à la presse.
"Il est devenu banal d’accuser les élus, locaux et nationaux, de tous les maux – au risque de mettre en doute l’efficacité de notre démocratie", poursuivent ces élus, alors que des menaces et dégradations de permanences visant des députés de la majorité se sont aussi succédé pendant l'été.
"À l’aube d’une nouvelle campagne municipale, il est important de réaffirmer haut et fort notre défense de la figure de l’élu local en général, et celle du maire en particulier", affirment-ils dans cet appel intitulé "Touche pas à mon maire!" et initié par les députés LREM François Jolivet et Aude Bono-Vandorme.
Ils mettent en avant le projet de loi "Engagement et proximité" attendu à l'automne qui vise à faciliter l'exercice du mandat de maire, estimant que celui-ci "doit retrouver son rôle de décideur", "condition de sa crédibilité et de l’abaissement du centre de gravité de l’action publique au plus près du terrain".
Parmi les signataires figurent les députés LREM Barbara Pompili, Stéphane Travert et Bruno Studer, l'élue MoDem Sarah El Haïry, ou encore le sénateur LREM Didier Rambaud.