En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
« Tout projet d’exportation » d’armes à la Turquie est suspendu, insiste Florence Parly
Par Public Sénat
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En riposte à l’offensive visant les forces kurdes, l’embargo français sur les ventes d’armes à la Turquie pourrait être plus étendu que prévu. Le 12 octobre, la ministre des Armées, Florence Parly, indiquait que la suspension des ventes ne concernerait que les « matériels de guerre susceptibles d'être employés dans le cadre de cette offensive ».
Trois jours plus tard, le discours a évolué. La restriction semble totale, d’après la déclaration de la ministre, auditionnée au Sénat en amont du projet de loi de finances pour 2020. « La décision qui a été prise est une décision qui est large, très large et qui donc suspend tout projet d’exportation d’arme vis-à-vis de pays », a insisté la ministre. « C’est large et on verra en fonction des circonstances comment les choses pourraient évoluer. Mais pour l’instant, il nous a semblé nécessaire d’être extrêmement nets quant à l’attitude à tenir vis-à-vis d’un pays qui a mené une attaque unilatérale. »
La sanction reste avant tout purement symbolique, tant les achats de la Turquie à l’industrie d’armement française sont marginaux. Selon le rapport au Parlement sur les exportations d’armement de la France 2019, sur les dix dernières années, la Turquie n’apparaît qu’à la 27e position des principaux clients d’armes de la France, alors qu’elle est la 19e économie mondiale. Avec un total s’élevant à 595 millions d’euros sur dix ans, le carnet de chèque turc ne représente que 0,7 % de ce qu'ont dépensé 26 États en achats d'armes françaises sur la même période.