François Bayrou nommé Premier ministre
Après de longues consultations, Emmanuel Macron a nommé ce vendredi 13 décembre l’un de ses plus proches alliés comme nouveau Premier ministre, le maire MoDem de Pau François Bayrou.
Par Public Sénat
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Le président LREM de l'Assemblée nationale François de Rugy, qui a demandé au gouvernement de "mettre de l'ordre dans l'ordre du jour" parlementaire en surchauffe, a aussi appelé les députés à ne pas tomber "dans une autocaricature" en multipliant les amendements.
"Il y a un bras de fer, il faut bien le dire, entre le gouvernement qui veut inscrire des textes, qui veut les faire passer, et c'est normal, (...) et les groupes, notamment d'opposition, qui déposent un très grand nombre d'amendements", a dénoncé François de Rugy sur franceinfo.
"Il ne faudrait pas qu'on tombe dans une autocaricature selon laquelle finalement le travail du député c'est de multiplier le nombre d'amendements", a-t-il déclaré, pointant aussi une responsabilité de la majorité. "Sur la loi logement, 748 amendements issus du groupe majoritaire, sur les 3.000 amendements", a-t-il relevé.
Le président de l'Assemblée a pris l'exemple de la Grande-Bretagne où est étudiée actuellement la loi sur la sortie de l'UE: "12 heures de débat sont prévues et 15 amendements". En Allemagne, sur le dernier mandat de quatre ans, "il y a eu 190 amendements examinés en séance plénière. En France, sur le dernier mandat, cinq ans certes, 190.000 amendement examinés", a-t-il encore comparé.
"Le problème au départ, du côté du gouvernement (...) c'est une question de réalisme dans le nombre de textes que l'on met à l'ordre du jour (...). Et puis du côté du Parlement il y a quand même une dérive", a résumé François de Rugy.
Il estime "qu'il y a une prise de conscience" du gouvernement "sur le fait de hiérarchiser un peu plus" et "que ce soit du côté du gouvernement ou du côté même de l'opposition, beaucoup de gens prennent conscience qu'il faut absolument transformer notre Assemblée nationale", a-t-il affirmé, prônant un rôle accru du travail en commission.
"Moi je souhaite qu'un certain nombre de textes ne soient examinés qu'en commission" car le travail y est "de plus grande qualité, avec des députés qui ont préparé leur travail longtemps à l'avance et où on est beaucoup moins dans les postures politiciennes et les coups d'éclat", a-t-il plaidé.
"C'est une très bonne nouvelle que les députés travaillent beaucoup", a estimé pour sa part le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux après un conseil des ministres à l'Elysée.
"Les Français je crois sont sensibles au fait qu'au regard de l'urgence sociale, économique, et politique que connaît notre pays depuis 20 ou 30 ans, et face à une forme d'immobilisme, nos députés soient présents, travaillent les week-ends", a-t-il estimé.
"On leur en demande beaucoup, on en est parfaitement conscient", a ajouté M. Griveaux, estimant que la réforme institutionnelle, et notamment le passage de "70 jours à 50 jours" de l'examen budgétaire, serait un moyen de concentrer les débats "sur une période plus réduite" et "permettre au Parlement d'exercer ses autres pouvoirs", notamment "contrôler et évaluer l'action du gouvernement".
Emission spéciale nomination du Premier ministre