Travail le 1er mai des boulangers et des fleuristes : « Nous souhaitons évidemment protéger ce 1er mai, mais par contre nous souhaitons clarifier la situation »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.
Henri Clavier

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« En 2024, 21 boulangers ont été condamnés pour avoir ouvert le 1er mai », rappelle la sénatrice centriste de la Vendée, Annick Billon, auteure d’une proposition de loi pour permettre aux boulangers et aux fleuristes d’ouvrir le 1er mai. D’après les articles L3133-4 et L3133-5 du Code du travail, le 1er mai est le seul jour férié obligatoirement chômé. Des dérogations existent néanmoins pour les établissements et services pour lesquels la continuité de l’activité est indispensable. Pour la sénatrice centriste, la possibilité d’ouvrir le 1er mai est vitale pour ces commerces. « Pour les fleuristes c’est le 4e jour le plus important de leur chiffre d’affaires », pointe Annick Billon. 

Avec cette proposition de loi, examinée au Sénat ce jeudi matin, Annick Billon souhaite éviter que les fleuristes et les boulangers soient exposés à des amendes en cas d’ouverture le 1er mai. « Nous souhaitons évidemment protéger ce 1er mai, mais par contre nous souhaitons clarifier la situation », affirme la sénatrice de Vendée qui rappelle que les boulangers s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 1 500 euros en cas d’ouverture le 1er mai. Par ailleurs, le texte précise que le travail doit se faire sur la base du volontariat et doit aussi permettre l’ouverture des établissements exerçant une activité culturelle. 

Les groupes de gauche refusent « d’ouvrir une brèche » dans le droit du travail 

Les groupes de gauche du Sénat ont fait savoir leur opposition à cette proposition de loi « inique » dans un communiqué de presse commun. Les groupes communistes, socialistes et écologistes refusent « d’ouvrir une brèche et de céder à la stratégie de dérégulation progressive du droit du travail organisée par la droite ». Par ailleurs, la gauche sénatoriale juge « antinomique » la notion de volontariat introduite par le texte. En reprenant l’exemple du travail le dimanche, les groupes de gauche craignent que le rapport de force s’inverse entre salariés et employeurs et anticipent « des dérogations qui s’élargiront au fil du temps ».

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