Le député LFI du Nord, Adrien Quatennens, a assuré jeudi sur Europe 1 que si "le gouvernement avance" au Parlement sur le projet de réforme du droit du travail par ordonnances, "la mobilisation va le rattraper" .
"Il y a une habilité très nette de la part d'Emmanuel Macron à faire en sorte que ce projet de loi soit positionné à l'Assemblée alors que nous venons à peine d'être élus", a-t-il jugé. "Il fallait presque, sans caricaturer, amender le texte dans les escaliers de l'Assemblée", a-t-il accusé.
Pour lui, le débat ne doit pas rester "cloisonné" au Parlement où "le rapport de force" n'est "pas favorable" aux opposants au projet. "C'est le sens de nos rassemblements" mercredi soir à Paris et dans d'autres villes de France "parce que ce projet de loi est plus dur que tous les précédents. La loi El Khomri était une petite brèche à côté".
Adrien Quatennens a notamment jugé "gravissime" la barémisation des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif adoptée mercredi soir par les députés. "Cela veut dire qu'on fixe le prix du préjudice a priori" et "qu'un chef d'entreprise pourra savoir à l'avance combien lui coûterait le licenciement abusif d'un salarié", a-t-il dit.
A ce sujet, la ministre du Travail Muriel Pénicaud s'est engagée jeudi à "augmenter les indemnités légales" de licenciement "en septembre par mesure réglementaire".