« Travailler moins pour gagner plus ! » : la sénatrice Pascale Gruny dénonce l’accord sur les fins de carrière à la SNCF

Il y a une semaine, les syndicats et la direction de la SNCF se sont accordés sur un dispositif d’aménagement de la fin de carrière des cheminots. Une annonce vivement critiquée par la majorité sénatoriale. En face, le ministre des Transports affirme que la réforme des retraites continuera de s’appliquer aux cheminots.
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« Le chantage a payé, face aux menaces de grèves des syndicats à l’approche des Jeux olympiques, la SNCF a préféré capituler en achetant la paix sociale », a dénoncé la sénatrice Les Républicains Pascale Gruny, à l’occasion des questions d’actualité au gouvernement de ce 30 avril.

Il y a huit jours, un accord a en effet été conclu entre les syndicats et la SNCF pour les cheminots et les contrôleurs ayant occupé des postes pénibles. Avant leur départ en retraite, ces derniers pourront respectivement bénéficier de 15 et 18 mois non-travaillés et rémunérés à 75 %.

« Comme toute autre entreprise en France, la SNCF peut signer un accord »

« Alors que vous demandez aux Français de travailler plus et plus longtemps pour redresser nos comptes publics, comment pouvez-vous accepter que des entreprises publiques sous votre contrôle prennent le chemin inverse ? », s’est interrogée la sénatrice Les Républicains, dénonçant un détournement de la réforme des retraites votée l’an dernier.

En réponse, le ministre des Transports a affirmé que la réforme des retraites s’appliquait à la SNCF et que « les cheminots travailleront plus longtemps ». « Comme toute autre entreprise en France, la SNCF peut signer un accord », a-t-il affirmé. Patrice Vergriete a par ailleurs assuré que les coûts engendrés par cet aménagement des fins de carrières n’entraîneraient pas d’augmentation du prix des billets de train : « Le contribuable ne versera pas un centime à cet accord, vous avez l’engagement du gouvernement. »

En réponse, le ministre des Transports a affirmé que la réforme des retraites s’appliquait à la SNCF et que « les cheminots travailleront plus longtemps ». « Comme toute autre entreprise en France, la SNCF peut signer un accord », a-t-il affirmé. Patrice Vergriete a par ailleurs assuré que les coûts engendrés par cet aménagement des fins de carrières n’entraîneraient pas d’augmentation du prix des billets de train : « Le contribuable ne versera pas un centime à cet accord, vous avez l’engagement du gouvernement. »

Dans l’aérien, un accord où « tout le monde est gagnant »

En parallèle de l’accord signé à la SNCF, les contrôleurs aériens ont également négocié l’utilisation d’un compte épargne temps pour partir en pré-retraite avant 59 ans. Un dispositif également dénoncé par la droite sénatoriale, mais défendu par le ministre des Transports. « Dans cet accord, tout le monde est gagnant », affirme Patrice Vergriete, assurant une nouvelle fois que ces nouveaux avantages acquis par les contrôleurs aériens seront financés « par les compagnies aériennes » et non par les usagers.

Au début du mois, le Sénat avait adopté une proposition de loi du président du groupe centriste Hervé Marseille, demandant l’encadrement du droit de grève dans les transports. Le texte offrirait la possibilité au gouvernement de définir par décret une période de 30 jours par an, durant laquelle il ne serait pas possible de faire grève pour les personnels des services publics de transport.

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