Invité de Territoires d’Infos, le porte-parole du gouvernement s’est félicité de l’accord sur la révision de la directive relative aux travailleurs détachés. Les ministres européens du travail et des affaires sociales, réunis à Luxembourg lundi 23 octobre, se sont accordés sur la réduction du temps de détachement de prestation de service temporaire dans un autre pays. Cette durée est fixée à 12 mois alors qu’elle était précédemment envisagée à 24 mois.
« Il s’agit, je crois, d’une victoire pour le droit des travailleurs, pour la lutte contre le dumping social mais il s’agit aussi de la victoire d’une méthode » se réjouit-il.
Christophe Castaner s’est réjoui de cet accord qui était une promesse de campagne du président de la République. Il a par ailleurs critiqué l’attitude des candidats eurosceptiques qui « ont utilisé les travailleurs détachés pendant toute la campagne pour » fustiger l’Europe. « La réalité c’est qu’Emmanuel Macron a dit « je ferai changer le statut des travailleurs détachés pour protéger les travailleurs tous les travailleurs mais aussi les travailleurs français » » ajoute-t-il.
Le porte-parole du gouvernement a aussi salué la méthode employée par Emmanuel Macron auprès de ses homologues européens, « il y a eu plusieurs mois d’actives négociations, la tournée qu’il a faite à la fin de l’été dans les pays européens, des moments de tensions notamment avec la Pologne. » Christophe Castaner souligne que cet accord « consiste à garantir les droits fondamentaux au salaire et non pas au salaire minimum mais au salaire égal. »
Le secteur routier reste exempt des conditions de cette directive. Madrid et les pays de l’Est ont en effet milité pour que ce secteur ne soit pas visé par l’accord en raison de sa nature mobile. Christophe Castaner a toutefois précisé que « le paquet transport fait l’objet d’une négociation en parallèle, elle n’est pas close et nous l’abordons avec Élisabeth Borne, avec Muriel Pénicaud sur la même base que celle des travailleurs détachés. »