Tribune de sénateurs LR en soutien à Bruno Retailleau : « L’Etat de droit n’est pas immuable. Il évolue avec les lois que l’on vote », justifie Roger Karoutchi

Les sénateurs Les Républicains vont publier une tribune en soutien à Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, après la polémique sur l’Etat de droit qui ne serait « pas intangible, ni sacré ». Roger Karoutchi, sénateur LR des Hauts-de-Seine, l’a co-signée. Pour lui, l’Etat de droit « n’est pas immuable » et « l’expression populaire peut le faire évoluer ».
Quentin Gérard

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les sénateurs Les Républicains viennent en renfort à Bruno Retailleau. Ils vont publier une tribune pour soutenir le nouveau ministre de l’Intérieur à la suite de ses propos au JDD sur l’Etat de droit qui ne serait « pas intangible, ni sacré ». Après la polémique, l’ancien président des sénateurs LR au Palais du Luxembourg a précisé ses mots dans un communiqué. « Bien sûr qu’il ne peut y avoir de démocratie sans Etat de droit. C’est le fondement de notre République », dit-il, tout en déplorant « l’instrumentalisation d’un faux débat ». Bruno Retailleau y est aussi revenu ce mercredi 2 octobre pendant son audition à la commission des Lois de l’Assemblée nationale. « J’ai simplement dit qu’il fallait déplacer le curseur dans l’Etat de droit, comme nous l’avons fait au moment du terrorisme et du covid », a-t-il clarifié.

« Le droit, ce n’est pas la statue du commandeur »

La tribune sera co-signée par Roger Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine. Pressenti pour prendre la succession de Bruno Retailleau à la tête du groupe LR, il s‘est finalement retiré au profit de Mathieu Darnaud, il y a quelques jours. L’objet du texte de soutien « sera de dire que l’Etat de droit n’est pas immuable. Il évolue avec les lois que l’on vote, avec les décisions du conseil constitutionnel », explique-t-il dans l’émission « En direct du Sénat ».

Pour lui, il est évident que l’Etat de droit peut bouger et être transformé. « Si on était dans l’Etat de droit d’il y a 50 ans, il n’y aurait pas la loi sur l’avortement, il n’y aurait pas l’abolition de la peine de mort », énumère Roger Karoutchi. Et de conclure : « Le droit, ce n’est pas la statue de sel, ce n’est pas la statue du commandeur. L’expression populaire et la souveraineté nationale peuvent le faire évoluer ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Tribune de sénateurs LR en soutien à Bruno Retailleau : « L’Etat de droit n’est pas immuable. Il évolue avec les lois que l’on vote », justifie Roger Karoutchi
4min

Politique

711 jours otage au Mali : « C’est l’histoire la plus extraordinaire et terrible de ma vie » raconte Olivier Dubois

C’est un journaliste pas comme les autres. Parti interviewer un lieutenant djihadiste à Gao au Mali en mars 2021, il n’en revient que près de deux ans plus tard, après avoir été capturé par des terroristes. Une expérience marquante qui a chamboulé sa vie. Sa passion du journalisme est-elle toujours intacte ? Comment tenir dans de telles conditions, mais surtout comment se reconstruire ? Olivier Dubois répond à ces questions dans l’émission Un monde, un regard de Rebecca Fitoussi.

Le

Tribune de sénateurs LR en soutien à Bruno Retailleau : « L’Etat de droit n’est pas immuable. Il évolue avec les lois que l’on vote », justifie Roger Karoutchi
3min

Politique

Fin des moteurs thermiques en 2035 : « Si on n’a pas de période de transition, c’est du suicide économique » selon l’eurodéputé belge Benoît Cassart

D’ici à 2035, la vente des ventes de voitures thermiques neuves sera interdite. Un objectif remis en cause par la droite européenne et les défenseurs de l’automobile. Un enjeu majeur pour l’Union, où 8 véhicules neufs sur 10 roulent encore à moteur thermique. Voiture thermique stop ou encore on en débat dans l’émission Ici L’Europe présentée par Caroline de Camaret et Alexandre Poussart.

Le

MIGRANTS – CALAIS – CLASK DUNES
8min

Politique

Accord franco-britannique sur les migrants : « On va se renvoyer à la frontière les migrants dans un jeu de ping-pong », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard

L’accord sur les migrants annoncés par Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer est accueilli froidement au Sénat, à droite, comme à gauche. Du côté de Calais, « la situation est lourde à supporter », rappelle le sénateur LR du Pas-de-Calais, Jean-François Rapin.

Le