Tribune sur l’islamophobie : David Cormand « assume » sa signature mais ne participera pas à la marche
Signataire avec de nombreuses personnalités de gauche d’une tribune contre l’islamophobie, l’eurodéputé EELV David Cormand assume sa position et précise ce qu’il entend sur « les lois liberticides ».

Tribune sur l’islamophobie : David Cormand « assume » sa signature mais ne participera pas à la marche

Signataire avec de nombreuses personnalités de gauche d’une tribune contre l’islamophobie, l’eurodéputé EELV David Cormand assume sa position et précise ce qu’il entend sur « les lois liberticides ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Cette tribune aura fait couler beaucoup d’encre : publiée dans Libération le 1er novembre, et corédigée par le controversé Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF), elle appelle à une grande marche contre l’islamophobie le 10 novembre. Le texte dénonce notamment des « lois liberticides », un terme qui a fait rétropédaler de nombreuses personnalités politiques signataires.

Pour l’eurodéputé écologiste David Cormand, ces termes ne concernent pas les lois de 2004 et 2010 sur le port du voile, mais « une tendance générale ». « Moi quand j'ai lu ce texte, j'ai pensé à l'état d'urgence. Vous allez me dire ça n'a rien à voir avec les musulmans. Ça n'avait rien à voir avec les écologistes non plus, et pourtant des écologistes ont eu à en pâtir. »

L’eurodéputé ne voit donc rien de polémique dans cette signature, même s’il reconnaît des récupérations politiques et militantes potentielles. « Mais avec cet appel à se mobiliser dimanche, nous disons que nous ne voulons plus de ces actes islamophobes » déclare-t-il.

Interrogé sur sa présence à la marche, l’eurodéputé fait cependant savoir qu’il ne pourra pas s’y rendre. « Moi je suis au PVE (Parti vert européen) en Finlande, je le savais avant de signer. C'était prévu, ce n’est pas un retrait diplomatique. » Cette semaine, François Ruffin, Adrien Quatennens et Yannick Jadot ont également annoncé qu’ils ne participeraient finalement pas à la mobilisation, pour honorer d’autres engagements.

Réaffirmant son attachement à la loi de 1905, David Cormand ne remet pas en cause le principe de laïcité. « Tout le monde est d'accord pour dire qu'on a le droit de critiquer les religions. Mais ce qu'il se passe avec nos amis musulmans, ce n’est pas de la critique de religion, c'est qu’on reproche aux gens ce qu'ils sont. Et ça c'est la définition du racisme. Là-dessus il faut être d'une intransigeance absolue. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Tribune sur l’islamophobie : David Cormand « assume » sa signature mais ne participera pas à la marche
3min

Politique

Fin des moteurs thermiques en 2035 : « Si on n’a pas de période de transition, c’est du suicide économique » selon l’eurodéputé belge Benoît Cassart

D’ici à 2035, la vente des ventes de voitures thermiques neuves sera interdite. Un objectif remis en cause par la droite européenne et les défenseurs de l’automobile. Un enjeu majeur pour l’Union, où 8 véhicules neufs sur 10 roulent encore à moteur thermique. Voiture thermique stop ou encore on en débat dans l’émission Ici L’Europe présentée par Caroline de Camaret et Alexandre Poussart.

Le

MIGRANTS – CALAIS – CLASK DUNES
8min

Politique

Accord franco-britannique sur les migrants : « On va se renvoyer à la frontière les migrants dans un jeu de ping-pong », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard

L’accord sur les migrants annoncés par Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer est accueilli froidement au Sénat, à droite, comme à gauche. Du côté de Calais, « la situation est lourde à supporter », rappelle le sénateur LR du Pas-de-Calais, Jean-François Rapin.

Le

Tribune sur l’islamophobie : David Cormand « assume » sa signature mais ne participera pas à la marche
5min

Politique

Assemblée parlementaire de la Francophonie : « Le français c’est l’occasion de conjuguer le nord et le sud »

Organisé conjointement avec l’Assemblée nationale, le Sénat accueille du 9 au 13 juillet, la 50ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). A cette occasion, plus de 60 pays francophones sont représentés et 30 présidents de parlement étrangers participent à des travaux dans les deux chambres du Parlement français.

Le