Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
Tribune sur l’islamophobie : David Cormand « assume » sa signature mais ne participera pas à la marche
Par Public Sénat
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Cette tribune aura fait couler beaucoup d’encre : publiée dans Libération le 1er novembre, et corédigée par le controversé Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF), elle appelle à une grande marche contre l’islamophobie le 10 novembre. Le texte dénonce notamment des « lois liberticides », un terme qui a fait rétropédaler de nombreuses personnalités politiques signataires.
Pour l’eurodéputé écologiste David Cormand, ces termes ne concernent pas les lois de 2004 et 2010 sur le port du voile, mais « une tendance générale ». « Moi quand j'ai lu ce texte, j'ai pensé à l'état d'urgence. Vous allez me dire ça n'a rien à voir avec les musulmans. Ça n'avait rien à voir avec les écologistes non plus, et pourtant des écologistes ont eu à en pâtir. »
L’eurodéputé ne voit donc rien de polémique dans cette signature, même s’il reconnaît des récupérations politiques et militantes potentielles. « Mais avec cet appel à se mobiliser dimanche, nous disons que nous ne voulons plus de ces actes islamophobes » déclare-t-il.
Interrogé sur sa présence à la marche, l’eurodéputé fait cependant savoir qu’il ne pourra pas s’y rendre. « Moi je suis au PVE (Parti vert européen) en Finlande, je le savais avant de signer. C'était prévu, ce n’est pas un retrait diplomatique. » Cette semaine, François Ruffin, Adrien Quatennens et Yannick Jadot ont également annoncé qu’ils ne participeraient finalement pas à la mobilisation, pour honorer d’autres engagements.
Réaffirmant son attachement à la loi de 1905, David Cormand ne remet pas en cause le principe de laïcité. « Tout le monde est d'accord pour dire qu'on a le droit de critiquer les religions. Mais ce qu'il se passe avec nos amis musulmans, ce n’est pas de la critique de religion, c'est qu’on reproche aux gens ce qu'ils sont. Et ça c'est la définition du racisme. Là-dessus il faut être d'une intransigeance absolue. »