Pays basque, Bretagne ou Vaucluse... après le dernier Conseil des ministres mercredi, le gouvernement sera en vacances samedi pour trois semaines, avec pour consigne à ses membres de partir "pas trop loin" et de rester "disponibles".
Emmanuel Macron "nous a appelés à prendre du repos en nous indiquant que face à une rentrée chargée, il fallait que nous ayons fait le plein d'énergie", a souligné la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye mercredi, à l'occasion du compte-rendu du Conseil des ministres.
Les consignes données ont été de partir "pas trop loin": les ministres ne vont "pas plus loin que l'Europe", a expliqué Mme Ndiaye, interrogée pour savoir si la règle d'un éloignement maximal de Paris de trois heures était toujours valable.
"L'objectif est de faire en sorte que les ministres soient disponibles pour être de retour rapidement dans un délai raisonnable dans leur ministère en cas de crise nécessitant leur présence". "Des ministères sont plus exposés aux crises potentielles", a-t-elle précisé mentionnant les ministères de "la Santé", des "Affaires étrangères" et de "l'Intérieur".
Il est "rappelé aux ministres qu'ils doivent choisir une destination compatible avec leurs responsabilités ministérielles", a dit Matignon.
Les vacances estivales ministérielles couvrent une période allant "du 27 juillet au matin au 18 août au soir", soit une semaine supplémentaire par rapport à l'été 2018.
"C'est conjoncturel", a expliqué Sibeth Ndiaye mentionnant le sommet du "G7" à Biarritz du 24 au 26 août "qui conduit à avoir un départ (en vacances) qui est anticipé".
Le Conseil des ministres de rentrée est prévu le mercredi 21 août.
En attendant, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ira au festival de piano de la Roque-d'Anthéron (Bouches-du-Rhône), en Grèce et "dans sa maison familiale" à Saint-Pée-sur-Nivelle, au Pays basque, une destination prisée par une partie du gouvernement.
S'y rendront aussi le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne et la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault qui ira ensuite sur ses terres, en Loir-et-Cher.
- Camping dans le Cotentin -
Agnès Buzyn, ministre de la Santé et des solidarités, prévoit en Corse des activités de "natation" et de "lecture" mais "jamais très loin de son téléphone" en cette période de canicule. La ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne y sera aussi avant d'aller sur la Côte d'Azur.
Quant aux secrétaires d'Etat de ce ministère, Emmanuelle Wargon part en Haute-Savoie puis en Grèce et Brune Poirson en Vaucluse où elle avait été élue députée, puis en Espagne. "Été studieux en perspective", affirme son entourage.
La garde des Sceaux Nicole Belloubet ira en Vaucluse, puis dans sa région de Toulouse où l'un de ses fils se marie quand son collègue de l'Education Jean-Michel Blanquer "ira deux semaines en Bretagne en famille".
La ministre des Sports Roxana Maracineanu se rendra en famille dans un camping, dans le Cotentin, "comme depuis quelques années".
La ministre des Outre-mer Annick Girardin sera trois semaines à Saint-Pierre et Miquelon, petit territoire français de l'Atlantique Nord dont elle est originaire.
Le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O va "a priori" rester "tout le temps avec sa famille" à Paris en raison de la naissance de son deuxième enfant prévue "au début du mois d'août". Vacances familiales aussi pour la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher qui se rendra en Italie et dans le Périgord, avec au programme "repos", "visites", "lecture" (Bernard-Marie Koltès, Stefan Zweig...).
Les lieux de vacances du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et de son secrétaire d'Etat Laurent Nuñez n'ont pas été communiqués pour "des raisons de sécurité". Sollicités, d'autres ministères n'ont pas répondu. L'entourage du Premier ministre Edouard Philippe a indiqué, comme l'année dernière, que sa destination relevait de la vie privée.