Tuerie à la préfecture: Marine Le Pen dénonce “un scandale d’Etat”

Tuerie à la préfecture: Marine Le Pen dénonce “un scandale d’Etat”

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, a dénoncé samedi un "scandale d'Etat" après la tuerie de la préfecture de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, a dénoncé samedi un "scandale d'Etat" après la tuerie de la préfecture de police de Paris, réclamant à son tour une commission d'enquête parlementaire au vu de "dysfonctionnements lourds" et d'"une menace gravissime".

"L'affaire est particulièrement grave. Les dysfonctionnements sont particulièrement sérieux. C'est pourquoi je demande, au nom des députés du Rassemblement National, l'ouverture immédiate d'une Commission d'enquête" sur la tuerie qui a fait cinq morts jeudi, dont l'assaillant, a affirmé Mme Le Pen dans un communiqué.

Le groupe LR, qui dispose des prérogatives pour demander une telle commission d'enquête, avait plus tôt indiqué qu'il entendait en créer une.

Selon Mme Le Pen, cette enquête devra notamment permettre "d'établir l'ensemble des responsabilités, dans ce qui apparaît déjà comme un scandale d'État, alors que des membres de la DDRP (Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, ndlr) évoquent des pressions pour ne pas évoquer les alertes antérieures sur la radicalisation" de l'auteur de la tuerie.

Elle ajoute que l'enquête devra porter sur "l'ensemble des responsabilités, jusqu'à celle du ministre de l'Intérieur". Elle estime qu'il "devrait tirer toutes les conséquences de la situation", sans demander directement sa démission comme l'ont fait des parlementaires LR.

La présidente du RN plaide aussi pour "un audit complet de la radicalisation islamiste au sein de nos services publics" et "des propositions pour simplifier les procédures permettant d'écarter et radier ces individus".

"La création de cette Commission d'enquête est non seulement nécessaire mais apparaît désormais urgente face aux défaillances constatées et répétées du ministre de l'Intérieur Castaner", insiste-t-elle.

Depuis l'attaque, "nous avons eu droit au désormais classique discours sur le +déséquilibré+, le +cas isolé+, et bien entendu le +voisin discret+", affirme Mme Le Pen, alors que la piste de la radicalisation islamiste est désormais privilégiée.

Mais "une chose apparaît désormais certaine : l'attaque a été perpétrée par un islamiste", estime-t-elle.

Pour Mme Le Pen, "la présence d'un islamiste, dont tous les éléments démontrent aujourd'hui qu'il aurait dû non seulement être signalé mais être exclu, au cœur même de notre dispositif de renseignement témoigne de dysfonctionnements lourds, et d'une menace gravissime".

Dans la même thématique

Tuerie à la préfecture: Marine Le Pen dénonce “un scandale d’Etat”
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives President Of Guinea-Bissau Umaro Sissoco Embalo
4min

Politique

« Réguler les égos » : comment Emmanuel Macron conçoit son rôle dans son camp

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à nommer un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi à déjeuner les sénateurs Renaissance, à l’Elysée. Une rencontre prévue de longue date. L’occasion d’évoquer les collectivités, mais aussi les « 30 mois à venir » et les appétits pour 2027…

Le

Tuerie à la préfecture: Marine Le Pen dénonce “un scandale d’Etat”
4min

Politique

Gouvernement : « On ne peut pas simplement trépigner et attendre que le Président veuille démissionner », tacle Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.

Le