« Quand les pillages démarrent, les tirs commencent ». En concluant son tweet du 29 mai dernier par cette formule, Donald Trump a une fois de plus enflammé les réseaux sociaux. Mais alors que jusqu’ici, le Président des États-Unis était habitué à ce que ses propos virulents circulent librement sur Twitter, il a eu la surprise de voir ses récentes publications tomber sous le coup de la modération du réseau social. En voulant ainsi préserver ses utilisateurs des contenus « haineux et complotistes », Twitter prend effectivement un tournant dans sa politique de modération. Une bonne nouvelle pour le débat démocratique ? Hashtag a mené l’enquête.
Twitter modère les propos de Trump : une bonne nouvelle pour la démocratie ?
« Quand les pillages démarrent, les tirs commencent ». En concluant son tweet du 29 mai dernier par cette formule, Donald Trump a une fois de plus enflammé les réseaux sociaux. Mais alors que jusqu’ici, le Président des États-Unis était habitué à ce que ses propos virulents circulent librement sur Twitter, il a eu la surprise de voir ses récentes publications tomber sous le coup de la modération du réseau social. En voulant ainsi préserver ses utilisateurs des contenus « haineux et complotistes », Twitter prend effectivement un tournant dans sa politique de modération. Une bonne nouvelle pour le débat démocratique ? Hashtag a mené l’enquête.
Par Arthur Bamas
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La fin d’une impunité présidentielle totale
Pour comprendre les enjeux de cette polémique, un petit retour en arrière s’impose. En quoi cette modération des propos de Donald Trump est-elle une nouveauté ? Selon François Durpaire, historien spécialiste des États-Unis, « elle marque la fin de l’impunité totale du Président américain ». Jusqu’ici, entre les attaques personnelles contre des opposants politiques, les déclarations racistes, les concours d’ego avec Kim-Jong Un… Twitter s’interdisait effectivement de modifier ou censurer la moindre virgule écrite par le locataire de la Maison Blanche. Mais ce statut spécial justifié par la popularité du Président semble toucher à sa fin.
Twitter à la rescousse de la démocratie américaine ?
Pourquoi ce système dérogatoire dont bénéficiait Donald Trump est-il remis en question ? Pour François Durpaire, la modération de ces prises de parole polémiques est justifiée par un « impératif démocratique ». Quelques heures avant de censurer le message de Donald Trump sur les manifestations dénonçant la mort de Georges Floyd qui ont tourné au pillage et à l’émeute, Twitter modérait déjà une autre prise de parole du Président qui dénonçait, sans aucun fondement, un risque de fraude électorale en Californie, lié au vote par correspondance. En alertant sur cette publication, Twitter se donne alors un rôle de défenseur de la démocratie américaine, et plus particulièrement des élections présidentielles dont la campagne est déjà bien lancée.
Censurer les propos violents, un geste démocratique ?
Mais ce revirement est-il réellement une bonne nouvelle pour le débat démocratique ? Selon Romain Badouard, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, dans cette polémique, « chaque camp détient une part de légitimité ». Si d’un côté il paraît pertinent de modérer des propos violents, la légitimité de cette censure pratiquée par une entreprise privée pose question. Au lieu de féliciter la prise de position « progressiste » de Twitter, ne vaudrait-il pas plutôt veiller à ce que nos démocraties ne perdent pas totalement le contrôle sur ce pouvoir de censure ?
François Bayrou a annoncé sa volonté de reprendre dans le prochain budget de la Sécu les avancées issues du conclave sur les retraites. Une décision relativement appréciée au Sénat. Le sénateur LR Philippe Mouiller demande cependant si c’est « réellement sans impact budgétaire ». « Tout ce qui est utile aux Français, on le prend », réagit pour sa part le socialiste Patrick Kanner, alors que les députés PS maintiennent leur motion de censure.
François Bayrou a tenté une nouvelle fois ce jeudi 26 juin de sauver le dossier des retraites. Devant la presse, le Premier ministre a longuement salué les « avancées » sur lesquelles se sont entendus les partenaires sociaux, malgré l’absence d’accord. Il s’est engagé à les présenter devant le Parlement à l’automne, tout en invitant syndicats et patronat à dépasser les derniers points de clivage, notamment sur la pénibilité.
Malgré un procès requis à son encontre, le sénateur Joël Guerriau, soupçonné d’avoir drogué à son insu la députée Modem, Sandrine Josso, dans le but de commettre une agression sexuelle, s’accroche à son mandat depuis un an et demi. L’avocat de la députée a écrit à Gérard Larcher pour lui demander des « éclaircissements » sur les « mesures » envisagées à l’encontre du sénateur.
En difficulté sur le dossier des retraites, François Bayrou fait aussi face aux critiques de ses alliés pour « sa méthode ». Invité de la matinale de Public Sénat ce jeudi 26 juin, le député (Horizons) Frédéric Valletoux appelle le Premier ministre au « sursaut » pour « animer le bloc central ». « On n’a pas de feuille de route, on ne sait pas ce sur quoi on doit travailler », déplore l’ex-ministre de la Santé.
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Dans les Alpes-Maritimes avec Alexandra Borchio-Fontimp
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