Au Sénat, Roland Lescure a de nouveau martelé le message porté par le gouvernement et les parlementaires de la majorité présidentielle depuis la publication de l’affaire dite des « Uber Files. »
« Uber, ce n’est pas la panacée », affirme Roland Lescure. Le gouvernement n’omet pas non plus « les enjeux de précarisation ou de fiscalité » créés par Uber et les plates-formes numériques. Le ministre a également relayé au micro de Public Sénat la volonté de réforme du gouvernement sur ce dossier : « on va continuer à s’attaquer à la régulation numérique, la protection des employés et la fiscalité », explique-t-il.
Uber est un « marchepied » pour de nombreux jeunes
L’entreprise américaine serait à la hauteur de ses promesses, notamment à destination des « jeunes issus des quartiers populaires. » « Ils sont contents de s’être fait ce job, avec de la liberté, avec une capacité à organiser son emploi du temps et avec l’espoir d’aller plus loin », affirme-t-il. Selon lui, l’application ouvrirait des perspectives d’ascension, en constituant un « premier marchepied » à destination de milliers de personnes issues des quartiers populaires. « J’ai rencontré des chauffeurs Uber qui rêvent d’une chose, c’est d’être chauffeur de taxi. D’autres souhaitent ouvrir un restaurant ou reprendre des études », poursuit-il. « N’oublions pas quand même, ce que cette entreprise a apporté à ces jeunes. »
« Quand vous vous voulez que des industriels créent de l’emploi en France, il faut les rencontrer, téléphoner ou recevoir des SMS »
Interrogé sur le soutien d’Emmanuel Macron entre 2014 et 2016 à Uber, le ministre de l’industrie réplique : « je voudrais rappeler qu’un ministre qui rencontre des agents économiques, c’est normal. » Ces rendez-vous entre acteurs économiques et dirigeants politiques ne l’étonnent pas. Présent au sommet ‘Choose France’réunissant chefs d’entreprise et industriels, le ministre défend la méthode : « Vous connaissez le scoop ? Quand vous voulez que des industriels créent de l’emploi en France, il faut les rencontrer, téléphoner ou recevoir des SMS », affirme-t-il. Pour le dirigeant politique, Emmanuel Macron n’a pas outrepassé le cadre légal et regrette une polémique stérile : « il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. »