UE: des responsables politiques pointent le risque de conflits d’intérêts pour Thierry Breton
Responsables politiques de gauche et de droite ont mis en garde jeudi sur le choix d'Emmanuel Macron de proposer Thierry Breton...

UE: des responsables politiques pointent le risque de conflits d’intérêts pour Thierry Breton

Responsables politiques de gauche et de droite ont mis en garde jeudi sur le choix d'Emmanuel Macron de proposer Thierry Breton...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Responsables politiques de gauche et de droite ont mis en garde jeudi sur le choix d'Emmanuel Macron de proposer Thierry Breton comme commissaire européen, qui pose selon eux la question des conflits d'intérêts et d'un possible blocage au Parlement européen.

Pour l'eurodéputé EELV Yannick Jadot, "ça va être difficile, encore une fois". "Thierry Breton est président d'Atos, c'est une société du numérique qui touche des subventions européennes, qui est un des leaders européens sur les supercalculateurs, encore une fois avec des subventions européennes, et dans son portefeuille, qu'est-ce qu'on a ? Le numérique. Donc on va avoir un souci de conflit d'intérêts", a-t-il prédit sur BFMTV et RMC,

Ministre de l'Economie de 2005 à 2007, Thierry Breton est proposé pour un large portefeuille incluant politique industrielle, marché intérieur, numérique, défense et espace.

Atos a annoncé jeudi qu'il serait remplacé à la direction générale du groupe à partir du 1er novembre par l'actuel directeur général délégué Elie Girard. Il restera le président du conseil d'administration jusqu'à sa confirmation au poste de commissaire européen par le Parlement européen.

Thierry Breton sera auditionné dans les prochaines semaines par la commission parlementaire des Affaires juridiques.

Les eurodéputés avaient rejeté le 10 octobre la candidature de Sylvie Goulard, premier choix de la France.

"Un patron du CAC 40, dont l'entreprise reçoit des millions de subventions européennes ! Niveau prévention des conflits d'intérêt, c'est pas encore ça !", a réagi sur Twitter l'eurodéputée LFI Manon Aubry.

A droite également, d'où Thierry Breton est pourtant issu, la question est posée. Julien Aubert, député Les Républicains (LR), a considéré sur RFI qu'"à une semaine de la mise à feu, il faut faire attention parce que Thierry Breton, qui est quelqu'un de grande expérience, a dirigé une entreprise et les règles européennes en matières de conflits d'intérêts sont extrêmement strictes".

Eric Woerth, président LR de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale, a estimé sur LCI que l'audition par les eurodéputés, "on a compris que c'était compliqué, mais tant mieux. Quand un parlement est compétent pour dire oui ou non à une nomination, il doit exercer ce rôle".

L'Elysée a voulu désamorcer la question en assurant que "M. Breton a toujours fait preuve de rigueur pour éviter tout conflit d'intérêt" lorsqu'il était ministre en se déportant sur les dossiers pouvant le concerner.

Partager cet article

Dans la même thématique

World News – October 14, 2025
10min

Politique

Suspension de la réforme des retraites : vers « un vote contre » des députés Renaissance, mais un soutien des sénateurs macronistes

La suspension de la réforme des retraites divise au sein de Renaissance. « Il y a deux écoles », entre ceux, plutôt issus de l’aile gauche, prêts à soutenir « le deal » entre Sébastien Lecornu et le PS, et les autres, notamment de l’aile droite, qui ne veulent pas se « dédire » et pour qui cette « concession énorme » reste au travers de la gorge…

Le

« Gérard Larcher n’était pas content » : crispation au Sénat sur le calendrier budgétaire proposé par le gouvernement
5min

Politique

« Gérard Larcher n’était pas content » : crispation au Sénat sur le calendrier budgétaire proposé par le gouvernement

La définition des séances de travail sur le budget 2026 a froissé le président du Sénat, mardi, lors d’une réunion avec les présidents de commission et le gouvernement. Il estime que le Sénat ne peut pas prendre le relais des textes budgétaires dans de bonnes conditions. Une nouvelle conférence des présidents doit revenir sur la question la semaine prochaine.

Le

General policy speech by Prime Minister at Senate
5min

Politique

Lutte contre le communautarisme : la droite du Sénat propose encore une fois de réviser la Constitution

Lundi, le Sénat examinera une proposition de loi de la droite et du centre visant à inscrire dans la Constitution que « nul individu ou nul groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s’exonérer du respect des règles applicables ». Un principe que la majorité sénatoriale remet à l’ordre du jour régulièrement ces dernières années par le dépôt de différents textes. On retrouve aussi la même idée dans un texte de Marine Le Pen.

Le

UE: des responsables politiques pointent le risque de conflits d’intérêts pour Thierry Breton
3min

Politique

Suspension de la réforme des retraites : « Si cet amendement est proposé, il est fort possible qu’on le vote », indique le sénateur RN Aymeric Durox

Au micro de Public Sénat et LCP, le sénateur RN Aymeric Durox annonce que sa famille politique votera en faveur de l’amendement de suppression de la réforme des retraites, qui doit être présenté par le gouvernement lors de l’examen du budget de la Sécu. Il émet toutefois de sérieuses réserves sur les chances d’aboutissement du texte au vu du contexte politique.

Le