UE: les souverainistes Salvini et Le Pen s’en prennent au “bunker de Bruxelles”

UE: les souverainistes Salvini et Le Pen s’en prennent au “bunker de Bruxelles”

Les dirigeants italien et français d'extrême-droite et souverainistes Matteo Salvini et Marine Le Pen ont attaqué le "bunker de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les dirigeants italien et français d'extrême-droite et souverainistes Matteo Salvini et Marine Le Pen ont attaqué le "bunker de Bruxelles" en lançant ensemble lundi à Rome leur campagne électorale pour les européennes de mai.

"Le rendez-vous de mai sera la fin d'un parcours, d'une révolution du bon sens", a assuré M. Salvini, chef de la Ligue (extrême droite) mais aussi vice-Premier ministre italien et ministre de l'Intérieur.

M. Salvini a fait franchir ces derniers mois à son parti un parcours exceptionnel: donné par les sondages à moins de 10% avant les législatives de mars, il a remporté environ 17% des suffrages et caracole maintenant en tête des intentions de votes avec plus de 30%.

Après avoir martelé pendant des mois un discours anti-migrants, M. Salvini parle désormais davantage de problèmes sociaux.

"Le vrai défi, (c'est) la lutte contre la travail précaire, le chômage (...) les berceaux vides", a-t-il dit.

"Les ennemis de l'Europe sont ceux retranchés dans le bunker de Bruxelles (...) les Juncker, les Moscovici, qui ont apporté la précarité et la peur en Europe et refusent d'abandonner leur fauteuil", a poursuivi M. Salvini.

Le leader italien ne manque pas une occasion d'attaquer le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le commissaire aux Affaires économique, Pierre Moscovici, pour leurs critiques au projet du budget italien, qui prévoit une hausse des dépenses et du déficit public contraire aux engagements pris jusque là par l'Italie.

"Je suis attentif aux estimations des Bourses, des marchés, des analystes mais si un projet de budget, comme le nôtre, met au centre le droit au travail, à la santé, à la vie, à la retraite, cela vient avant les autres raisons", a-t-il dit.

Il a été soutenu sur tous ces points par Marine Le Pen, dirigeante du Rassemblement national (RN, ex-Front national).

"L'UE s'est construite sur beaucoup de promesses (...) mais très peu de réalisations et des résultats (...) tout à fait minables", a-t-elle assuré. "Nous ne luttons pas contre l'Europe mais contre l'Union européenne devenue un système totalitaire", a-t-elle ajouté.

"Nous sommes aujourd'hui à un moment historique. C'est l'Histoire avec un grand H qui va s'écrire au mois de mai prochain. C'est l'émergence d'une Europe des nations", a-t-elle poursuivi.

Mme Le Pen espère, avec son allié Matteo Salvini et les autres souverainistes européens, obtenir suffisamment de voix prochaines européennes pour renverser les équilibres au Parlement européen.

Dans la même thématique

France Britain Brexit
4min

Politique

Gouvernement : Michel Barnier engage « la consultation de la dernière chance »

Après avoir reçu ce matin les présidents des Assemblées, Yaël Braun Pivet et Gérard Larcher, puis les présidents de groupes LR, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, le premier ministre réunit à 15 heures les autres formations consultées en vue de la « formation rapide » d’un gouvernement. Mais la prudence est de mise. Alors qu’Emmanuel Macron a refusé une première ébauche, cette fois, ce sera « à prendre ou à laisser », soutient-on chez les LR.

Le

UE: les souverainistes Salvini et Le Pen s’en prennent au “bunker de Bruxelles”
4min

Politique

Budget : « La pression fiscale pourrait être un peu plus équitablement répartie », estime Jean-Noël Barrot

Ce jeudi, Jean-Noël Barrot, ministre délégué démissionnaire chargé de l’Europe et vice-président du MoDem était l’invité de la matinale de Public Sénat. Il a notamment évoqué les rumeurs d’une augmentation des impôts dans le projet de loi de finances pour 2025, ainsi que de la non-transmission de documents budgétaires par le gouvernement au Parlement.

Le

Paris : Handover Ceremony for new Prime Minister Attal and Barnier
9min

Politique

Composition du gouvernement : la tension avec les macronistes peut-elle conduire à « l’échec » de Michel Barnier ?

La composition du gouvernement de Michel Barnier se fait attendre et la question d’une éventuelle hausse d’impôt, comme le casting, cristallisent les tensions. Le premier ministre a annulé au dernier moment une rencontre avec Gabriel Attal. Au sein de Renaissance, on met en garde Michel Barnier sur la tentation d’une politique trop éloignée du bloc central.

Le

Paris : Handover Ceremony for new Prime Minister Attal and Barnier
3min

Politique

Michel Barnier alerte sur la situation budgétaire « très grave » et reporte sa réunion avec Gabriel Attal

Michel Barnier juge la situation budgétaire « très grave » et demande « les éléments pour en apprécier l’exacte réalité », déclare le premier ministre. Quelques minutes avant, Matignon annonçait qu’une réunion avec Gabriel Attal était « décalée ». La cause officieuse : Gabriel Attal aurait imposé « une délégation de huit personnes », dont Elisabeth Borne et Gérald Darmanin, alors que la « règle » est de venir à trois maximum. « Sur les modalités, ils nous ont mis un peu devant le fait accompli », grince l’entourage de Michel Barnier

Le