Ukraine : le Sénat demande un débat au Parlement, après l’offensive russe

Ukraine : le Sénat demande un débat au Parlement, après l’offensive russe

À l’ouverture de la séance, ce 24 février, les principaux groupes ont insisté sur l’importance d’organiser rapidement un débat au Parlement sur la situation en Ukraine. Les parlementaires veulent également avancer la réunion du comité de liaison avec le Premier ministre.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Lorsque la cloche du Sénat a tinté ce jeudi matin dans l’hémicycle du Sénat, les sénateurs n’ont pas enchaîné directement sur débat sur le rapport annuel de la Cour des comptes. Le président du Sénat, Gérard Larcher, a pris la parole pour dénoncer au nom du Sénat un « acte de guerre intolérable », après les frappes russes dans la nuit qui ont visé de multiples points du territoire ukrainien.

Plusieurs sénateurs se sont ensuite exprimés pour demander l’organisation d’un débat au Parlement sur la situation en Ukraine. « Je souhaite que nous puissions avoir un débat très vite, organisé par l’exécutif, devant le Parlement, qui doit être informé de la situation internationale », est intervenu Patrick Kanner, le président du groupe socialiste. Son homologue à l’Assemblée nationale, Valérie Rabault, a fait la même demande. Le sénateur du Nord a dénoncé des « actes inqualifiables de guerre, perpétrés par M. Poutine ».

La sénatrice centriste Nathalie Goulet a « souscrit » à la requête également. « Demander un débat me semble une évidence ». Même point de vue de Roger Karoutchi, vice-président LR du Sénat.  « Qu’il y ait un débat au parlement, c’est tout à fait logique et normal en fonction des évolutions dans les jours qui viennent. »

Le sénateur LREM Alain Richard, ancien ministre de la Défense sous le gouvernement Jospin (1997-2002), s’est montré d’accord sur le principe. « Il est préférable que nous attendions la semaine prochaine pour un débat éclairé. » Le sénateur considère qu’il est en revanche « souhaitable » que le comité de liaison qui était prévu vendredi avec le Premier ministre, se réunisse « ce soir ou demain matin ». Patrick Kanner a formulé la même demande. « J’ai demandé ce matin au Premier ministre d’avancer de 24 heures le comité de liaison parlementaire qui était prévu demain après-midi. »

La journée du 25 février au Sénat devrait revêtir une certaine importance, puisque le palais du Luxembourg accueille la Conférence interparlementaire pour la politique de sécurité et de défense commune (PSDC). Tous les présidents des commissions des affaires étrangères des parlements des 27 Etats membres seront présents. « Nous allons vivre demain une journée un peu particulière », a reconnu Gérard Larcher.

Lors de sa prise de parole, Roger Karoutchi a insisté sur l’importance de préserver une cohésion nationale dans ces temps troublés. « Quelques que soient nos positions politiques, et même en campagne électorale, on a une nécessité d’unité […] Que chacun garde profondément à l’esprit que quand il y a des milliers de morts, on ne se divise pas. »

Dans la même thématique

L’hémicycle du Sénat
7min

Politique

Aide médicale d’Etat : la majorité sénatoriale divisée sur les conclusions du rapport Stefanini Evin

Un rapport remis lundi au gouvernement balaye l’hypothèse d’une suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME), tout en préconisant une réforme du dispositif. Cette étude prend toutefois ses distances avec le chemin tracé par la majorité sénatoriale, qui a fait disparaître l’AME lors de l’examen du projet de loi immigration en novembre, pour lui substituer une aide d’urgence.

Le

TOULOUSE:Nouvelle unite hospitaliere specialement amenagee (UHSA)
3min

Politique

Attentat de Paris : une proposition de loi du Sénat pour fixer une durée de sûreté d’hospitalisation en psychiatrie

L’attentat de Paris commis par un homme souffrant de troubles psychiatriques et qui était soumis à une injonction de soins jusqu’en en avril, relance le débat sur l’irresponsabilité pénale. La sénatrice centriste, Nathalie Goulet a redéposé un texte datant de 2021 qui prévoit pour les personnes ayant été déclarées irresponsables pénalement, une durée de sûreté d’hospitalisation.

Le

Budget : un rapport du Sénat épingle la progression du coût de l’aide médicale d’État
6min

Politique

« L’aide médicale d’État n’apparaît pas comme un facteur d’attractivité » pour l’immigration, selon un rapport commandé par le gouvernement

Considéré comme « un appel d’air » migratoire par la droite sénatoriale, l’aide médicale d’État avait été supprimée dans le cadre du projet de loi immigration avant d’être réintégrée en commission par les députés. Un rapport sur ce dispositif commandé par l’exécutif vient tempérer cette affirmation et juge ce dispositif à destination des étrangers en situation irrégulière « globalement maîtrisé ».

Le