Lors de la séance de questions au gouvernement, le sénateur Claude Malhuret a appelé la France à suivre l’exemple allemand et à fournir des armements lourds à Kiev, afin de faire définitivement basculer le conflit en faveur de l’Ukraine. La possibilité d’une livraison de chars Leclerc est toujours à l’étude, lui a répondu Élisabeth Borne.
Guerre en Ukraine : « Par définition, la victoire nécessite une escalade », avertit Claude Malhuret
Lors de la séance de questions au gouvernement, le sénateur Claude Malhuret a appelé la France à suivre l’exemple allemand et à fournir des armements lourds à Kiev, afin de faire définitivement basculer le conflit en faveur de l’Ukraine. La possibilité d’une livraison de chars Leclerc est toujours à l’étude, lui a répondu Élisabeth Borne.
Par Public Sénat
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
L’Allemagne va fournir à l’Ukraine des chars lourd Leopard 2. La décision, tombée ce mercredi matin, met fin à des semaines de négociations, Kiev réclamant de longue date la livraison de ce type de matériel, susceptible de lui donner l’avantage sur le terrain face à la Russie. Réagissant à cette annonce, le sénateur Claude Malhuret, président du groupe Les Indépendant, a voulu interpeller la Première ministre Élisabeth Borne, mercredi après-midi lors de la séance de questions au gouvernement, appelant le gouvernement français à suivre l’exemple allemand et à monter en puissance dans la fourniture d’armes, afin d’accélérer la résolution d’un conflit qui fait rage depuis onze mois.
« Poutine ne peut plus être l’excuse de nos indécisions »
« Les Européens ont échoué il y a quelques jours à s’accorder sur la livraison de chars lourds, une immense déception qui a cédé la place, aujourd’hui, à un immense soulagement : l’accord des Allemands, pressés par l’Europe du Nord et l’Europe de l’Est, pour livrer les Leopard 2 », a salué le sénateur de l’Allier. « On ne peut dire aux Ukrainiens qu’on les soutiendra jusqu’à la victoire finale et dire que l’on ne veut pas d’escalade car, par définition, la victoire nécessite une escalade », a relevé Claude Malhuret. « Depuis un an, nous laissons à Poutine le monopole de l’escalade, c’est lui qui fixe les lignes rouges, et nous qui craignons de les franchir », a-t-il déploré. « Poutine ne peut plus être l’excuse de nos indécisions. »
« La France va-t-elle fournir les armements capables de changer l’issue de la guerre, les chars et une défense sol-air efficace ? », a lancé ce proche d’Édouard Philippe à Élisabeth Borne. « Le gouvernement français compte-t-il se joindre à nos alliés et livrer l’armement lourd indispensable ? Quand compte-t-il le faire ? Chaque jour de retard est un jour de deuil en Ukraine », a-t-il encore martelé. « Si le coup du soutien à la guerre en Ukraine est élevé, le coup de ne pas chasser la Russie le serait bien plus », a-t-il encore relevé.
« Rien n’est exclu »
Tout en « saluant » la décision de l’Allemagne, Élisabeth Borne a rappelé le souci de la France de ne pas être à l’origine d’une nouvelle escalade entre Kiev et Moscou : « Personne n’y aurait à gagner et surtout pas l’Ukraine », avertit la cheffe du gouvernement. Toutefois, « rien n’est exclu et la France reste mobilisée pour soutenir l’Ukraine dans la durée. » Raison pour laquelle la livraison de chars Leclerc à l’Ukraine reste une option : « S’agissant des chars Leclerc nous poursuivons l’analyse avec le ministre des armées. La question de l’aide à l’Ukraine ne se limite pas à tel ou tel équipement. Chaque pays dispose de domaines d’excellence, comme la défense aérienne et l’artillerie pour la France. Il est important de bien nous coordonner », a expliqué la Première ministre.Le Sénat examinera le 7 février prochain une proposition de résolution sur l’Ukraine portée par Claude Malhuret. Ce texte vise à réaffirmer le soutien du Sénat français à l’Ukraine, condamnant l’agression menée par la Russie, mais appelant également à un renforcement de l’aide fournie à Kiev.
Le Sénat examinera le 7 février prochain une proposition de résolution sur l’Ukraine portée par Claude Malhuret. Ce texte vise à réaffirmer le soutien du Sénat français à l’Ukraine, condamnant l’agression menée par la Russie, mais appelle également à un renforcement de l’aide fournie à Kiev.
La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».
A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».
Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.
Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).