Ultimes attaques et premières pistes pour l’après-7 mai
Marine Le Pen a reçu vendredi un accueil houleux lors d'un déplacement à Reims et Emmanuel Macron a commencé à donner des pistes pour l'après-7...
Par Baptiste PACE
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Marine Le Pen a reçu vendredi un accueil houleux lors d'un déplacement à Reims et Emmanuel Macron a commencé à donner des pistes pour l'après-7 mai, s'il est élu, au dernier jour de la campagne officielle du second tour.
Mme Le Pen, après avoir rencontré vendredi matin des secrétaires nationaux du Syndicat SGP (FO Police), s'est rendue à Reims pour visiter la cathédrale en compagnie de son nouvel allié Nicolas Dupont-Aignan. Elle a été accueillie aux cris de "Marine, rends l'argent!" par des manifestants favorables à M. Macron ou à Jean-Luc Mélenchon.
Florian Philippot, vice-président du FN, et David Rachline, directeur de campagne, ont quitté la cathédrale protégés par des gardes du corps, sous les huées, pendant que leur patronne quittait les lieux par une porte dérobée.
La candidate du FN votera dimanche dans son fief d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).
De son côté, M. Macron a poursuivi un déplacement occitan à Rodez où il a visité la cathédrale, après une réunion publique à Albi jeudi soir. Il est attendu en soirée au Touquet (Pas-de-Calais), où il votera dimanche avant de regagner Paris.
Marine Le Pen lors d'un meeting à Ennemain, dans le nord de la France, le 4 mai 2017
AFP
A quelques heures de la clôture de la campagne du second tour, marquée à nouveau par la question de la sécurité avec l'interpellation d'un jihadiste présumé près d'Evreux et la polémique sur la sécurité sur la tour Eiffel, où Greenpeace a mené une action spectaculaire, un sondage Elabe pour BFMTV et L'Express, réalisé au lendemain du débat d'entre-deux-tours, crédite Emmanuel Macron de 62% des voix, contre 38% à Marine Le Pen. Le candidat d'En Marche! gagne trois points et sa rivale en perd autant par rapport à la précédente enquête de cet institut (réalisée du 28 avril au 2 mai).
M. Macron progresse également de 2,5 points à 61,5% contre 38,5 pts (-2,5 pts) pour Marine Le Pen dans une autre enquête réalisée après le débat par Ipsos Sopra Steria pour France télévisions et Radio France.
Emmanuel Macron lors d'un meeting à Albi, le 4 mai 2017
AFP
Invité à se projeter dans l'après-scrutin, M. Macron a commencé à distiller quelques pistes en cas d'élection. Son Premier ministre? "Oui, ce choix est fait, in petto." Mais le candidat ne l'a "pas encore annoncé" à l'intéressé.
Il ou elle "aura une expérience dans le champ politique, les compétences pour diriger une majorité parlementaire".
- Nouvel avertissement de Hollande -
Le favori du scrutin s'est également montré ferme sur les étiquettes des candidats voulant intégrer sa future éventuelle majorité. "Ni Les Républicains, ni le PS ne sont dans la majorité présidentielle", a-t-il dit, avant de prévenir Manuel Valls qu'il affronterait un candidat d'En Marche! dans sa circonscription aux législatives s'il se présentait sous l'étiquette PS. Il a toutefois renoncé à exiger de ses candidats qu'ils quittent leur parti d'origine.
M. Macron a également prévenu qu'il ne cèderait à aucune "pression" et n'exécuterait aucune "cabriole" sur son programme, notamment sur son intention de réformer le droit du travail par ordonnances, à laquelle M. Mélenchon lui a demandé de renoncer.
De son côté, Mme Le Pen a poursuivi son offensive tous azimuts contre son adversaire, dans la foulée du virulent débat d'entre-deux-tours de mercredi, jugé sévèrement jusque dans les rangs du Front national.
Elle a assuré, vendredi matin, ne pas se sentir "du tout visée" par la plainte pour "propagation de fausse nouvelle" déposée par M. Macron, après l'avoir interrogé lors du débat sur un prétendu "compte" offshore "aux Bahamas".
Présentation générale du 2nd tour de l'élection présidentielle française
AFP
Critiquée parmi ses soutiens pour ses "approximations" lors du débat, Mme Le Pen a indiqué qu'elle entendait faire voter "tout de suite" une loi sur la retraite à 60 ans, mais sans en préciser le calendrier d'application.
François Hollande, lors de son dernier déplacement en province en tant que chef de l'Etat, a lui lancé une nouvelle mise en garde contre Mme Le Pen en appelant les électeurs à ne pas mettre "l'arme nucléaire entre n'importe quelles mains".
A un peu plus d'un mois des législatives, les tractations vont bon train mais La France insoumise et EELV ont échoué à trouver un accord national.
La campagne officielle s'achève ce vendredi à minuit, les médias n'ayant plus le droit de publier ou de diffuser sondages ni déclarations des candidats jusqu'à dimanche 20H00, lorsque les premiers résultats seront annoncés.
Dans une lettre aux magistrats, le ministre de la Justice propose notamment d’élargir le plaider-coupable aux crimes. Une idée qui fait débat, y compris chez les LR. Pour vendre sa réforme, Gérald Darmanin a invité ce lundi soir l’ensemble des 1000 parlementaires français dans les murs de son ministère.
La députée Modem, Sandrine Josso et la sénatrice RDSE, Véronique Guillotin ont remis 50 propositions à la ministre chargée de l’Egalité femmes-hommes, Aurore Bergé pour prévenir et lutter contre le procédé de la soumission chimique. Des propositions qui sont issues de la mission gouvernementale initiée il y a un an et demi, dans la foulée de l’affaire Joël Guerriau.
56 % des Français souhaitent voir leur maire actuel réélu aux prochaines élections municipales de 2026, selon un sondage Ifop/Ouest-France publié le 11 mai.
Le ministre de la Justice ne fait pas les choses à moitié. Gérald Darmanin a invité l’ensemble des députés, sénateurs et eurodéputés ce lundi soir, Place Vendôme, soit plus de 1.000 personnes, pour « un temps d’échange sur les grandes orientations du ministère de la Justice ». Une invitation qui étonne pour le moins au sein de l’opposition…