Un agresseur du député FN Ludovic Pajot condamné, l’autre sera rejugé
Un des auteurs de l'agression du député FN Ludovic Pajot samedi soir à Béthune (Pas-de-Calais) a été condamné à six mois de...

Un agresseur du député FN Ludovic Pajot condamné, l’autre sera rejugé

Un des auteurs de l'agression du député FN Ludovic Pajot samedi soir à Béthune (Pas-de-Calais) a été condamné à six mois de...
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Un des auteurs de l'agression du député FN Ludovic Pajot samedi soir à Béthune (Pas-de-Calais) a été condamné à six mois de prison avec sursis mercredi par le tribunal correctionnel de la ville, tandis que l'autre prévenu sera rejugé en raison d'un vice de procédure.

Le tribunal a pris en compte le fait que Julien R., 29 ans, ignorait la qualité de député de Ludovic Pajot au moment où il l'a agressé à la sortie d'un bar d'une manchette et d'une balayette, réagissant à un "sourire narquois" et un "mauvais regard" sous le coup de l'alcool. Mais il est allé au-delà des réquisitions du parquet qui avait demandé cinq mois avec sursis.

En revanche, il a fait droit à la demande en nullité de l'avocate d'Antoine B., 28 ans, qui soulevait une infraction dans le code de procédure pénale. Celui-ci avait avoué savoir que Ludovic Pajot (23 ans) était élu FN au moment où il lui a donné un coup de pied dans les jambes et pourchassé, en vain, dans un bar.

"Il a vu sa garde à vue levée le 9 octobre, a reçu une convocation pour se présenter non pas libre devant le procureur, mais au commissariat le 11 octobre à 08H00", a expliqué la présidente Sarah Hourtoule. "Le tribunal constate donc qu'il a été présenté au procureur de la République après avoir été présenté aux policiers et entravé", ce qui constitue une infraction à la procédure.

Dans les prochaines semaines, soit le parquet réinitialise la procédure en vue d'un nouveau procès, soit "on va faire une citation directe" pour s'assurer qu'il ait lieu, a prévenu Me Maxime Moulin, l'avocat de M. Pajot, qui était présent à l'audience.

Durant le procès, Antoine B. avait expliqué avoir agressé Ludovic Pajot "parce qu'il fait partie du FN", et que "ces idées me répugnent". "Je me suis demandé ce qu'un député faisait dans un bar", avait-il ajouté.

Ce à quoi a répondu Me Moulin, ironique: "Pourquoi un député du Front national serait dans un café populaire? Peut-être qu'à l'entrée des bars on devrait mettre des pancartes +Interdit aux chiens et aux députés FN+!".

Dimanche, Ludovic Pajot a dénoncé avoir "soudainement été pris à partie par un groupe d'individus dont certains se revendiquant de l'extrême gauche antifa", tandis que Marine Le Pen a demandé la "dissolution de ces milices d'extrême gauche". Mais la notion de violences en réunion n'a pas été retenue par le parquet face à ces agressions séparées dans le temps et l'espace, et aucun des deux prévenus n'est membre d'une organisation antifasciste.

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