Un an de Macron: « rien ne se prête à la fête », assure Castaner
Un "moment de rassemblement", même si "rien ne se prête à la fête": quelque 400 personnes, dont Édouard Philippe, étaient...

Un an de Macron: « rien ne se prête à la fête », assure Castaner

Un "moment de rassemblement", même si "rien ne se prête à la fête": quelque 400 personnes, dont Édouard Philippe, étaient...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Un "moment de rassemblement", même si "rien ne se prête à la fête": quelque 400 personnes, dont Édouard Philippe, étaient conviées mardi par le patron de La République en marche, Christophe Castaner, pour marquer le premier anniversaire d'Emmanuel Macron à l'Élysée.

"Ce n'est pas un moment de fête car rien ne se prête à la fête", a assuré M. Castaner devant la presse à l'entrée du musée des arts forains (XIIe arrondissement), où ont défilé à partir de 19H00 une partie du gouvernement - le Premier ministre mais aussi Nicole Belloubet, Jean-Michel Blanquer, Marlène Schiappa, Stéphane Travert, Benjamin Griveaux, Julien Denormandie, Mounir Mahjoubi... - et des dizaines de parlementaires, salariés de La République en marche ou bénévoles.

"On n'est pas spécialement sur un moment de fête, on est sur un moment de rassemblement" de "toutes celles et tous ceux qui ont fait l'aventure d'En Marche", à l'occasion de "ce moment symbolique des un an" de l'accession au pouvoir d'Emmanuel Macron, a ajouté M. Castaner, précisant que "400-500" personnes avaient reçu une invitation.

"Je n'ai pas l'esprit festif quand je suis dans mes fonctions", a-t-il insisté, pour prévenir toute critique dans un contexte social et sécuritaire tendu.

"En même temps, ce n'est pas un moment honteux que de rassembler celles et ceux qui ont fait la campagne, se sont engagés, notamment à un moment où personne n'y croyait. Pas de cache-sexe, nous assumons ce que nous sommes", a-t-il aussi nuancé.

Durant la soirée, M. Philippe a prononcé quelques mots devant les Marcheurs, les remerciant pour l'accueil qui lui a été réservé depuis le début, alors que le Premier ministre n'est pas adhérent du parti présidentiel, ont indiqué des sources concordantes.

"Il nous reste énormément à faire mais nous sommes sur le bon chemin", a-t-il lancé, selon un membre de l'assistance. "Je suis heureux d'être passé de l'angoisse à la confiance", a-t-il aussi ajouté, relatant ses craintes initiales en arrivant à Matignon en constant l'ampleur de la tâche et l'état du pays, d'après la même source.

Pour l'occasion, le Premier ministre a offert à M. Castaner un bouquet de fleurs en coton, fêtant ainsi la première année d'union entre l'ancien juppéiste et sa majorité. En retour, M. Philippe a reçu de son secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement une bouteille de whisky japonais, selon ces mêmes sources.

Le patron des députés LREM Richard Ferrand a appelé les Marcheurs à "se construire des souvenirs d'avenir. À être dans l'action, à aller expliquer sur le terrain. À être à l'écoute", a rapporté un participant.

"Ma fierté, ce sont les députés. Qu'est-ce que je n'ai pas lu à longueur de colonnes! Que nous étions des amateurs. Et bien les amateurs, ils ont bossé comme jamais et jamais une majorité n'avait appliqué autant de son programme en un an", a ajouté M. Ferrand, selon la même source.

"Il y avait là l'esprit de la campagne qui flottait mais aussi un esprit de responsabilité parce que un an après, énormément de choses sont en train de changer, le pays se transforme", a commenté le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne, en décrivant à la sortie "un moment chaleureux".

Si M. Castaner travaille depuis plusieurs semaines à l'organisation de l'événement, sa tenue n'a été annoncée que lundi et le lieu réel n'a été dévoilé à la majorité des convives que deux heures avant l'ouverture des portes. Une manière de se prémunir contre toute manifestation syndicale, a-t-on glissé de sources parlementaires concordantes, mais aussi du "collectif des journalistes" qui peut "casser l'ambiance", a plaisanté M. Castaner.

Partager cet article

Dans la même thématique

MAcron 3 ok
10min

Politique

« Labellisation » des médias : la polémique enfle entre Emmanuel Macron, les médias Bolloré, LR et RN

En parlant de « labellisation » des médias, qui serait faite par les journalistes et non l’Etat, Emmanuel Macron a suscité l’ire des médias du groupe Bolloré, comme du RN et des LR. Au point que l’Elysée réponde en vidéo pour démentir les « fausses informations », au risque de relancer la polémique. Sur le fond, le sujet divise. Le sénateur LR, Olivier Paccaud, va jusqu’à parler de « dérive totalitaire », quand la sénatrice PS, Sylvie Robert, salue les propos « salutaires » d’Emmanuel Macron.

Le

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
6min

Politique

Labels et régulations des médias : ce qui existe en France et en Europe

En lançant l’idée de la création d’un « label » pour les médias, Emmanuel Macron a suscité un tollé dans une partie de la classe politique. Pourtant, en France et en Europe, de nombreux acteurs, publics et privés, participent à la régulation des médias et cherchent à orienter la production des contenus vers un respect maximum des règles d’éthique et de déontologie.

Le

Un an de Macron: « rien ne se prête à la fête », assure Castaner
3min

Politique

Lutte contre la vie chère : Le Sénat vote la pérennisation du taux de TVA à 0 % sur les produits de première nécessité en Outre-mer

Un mois après l’adoption du projet de loi contre la vie chère, le Sénat a inscrit dans le budget 2026 l’un des engagements du gouvernement après les manifestations qui avait secoué la Martinique l’année dernière. Alors qu’il est prévu jusqu’à fin 2027, les élus ont voté le taux de TVA à 0 % sur les produits de première nécessité en Guadeloupe, Martinique et à La Réunion.

Le

Draguignan:  David Rachline appeared in criminal court
2min

Politique

David Rachline démissionne de la vice-présidence du RN

Visé par plusieurs enquêtes, le maire de Fréjus, David Rachline, a annoncé mardi sa démission de la vice-présidence du Rassemblement national. À 37 ans, l’un des plus anciens cadres du mouvement dit vouloir éviter que les accusations le visant ne parasitent la campagne du RN.

Le