Un débat télévisé entre candidats LR ? « À condition que ça ne soit pas la boucherie », prévient Aurélien Pradié
Invité de la matinale de Public Sénat, Aurélien Pradié a salué la décision de Xavier Bertrand de participer au congrès du 4 décembre. Le secrétaire général des Républicains est aussi revenu sur la stratégie de son parti par rapport au reste de la droite, notamment par rapport à l’UDI, Édouard Philippe et Éric Zemmour.

Un débat télévisé entre candidats LR ? « À condition que ça ne soit pas la boucherie », prévient Aurélien Pradié

Invité de la matinale de Public Sénat, Aurélien Pradié a salué la décision de Xavier Bertrand de participer au congrès du 4 décembre. Le secrétaire général des Républicains est aussi revenu sur la stratégie de son parti par rapport au reste de la droite, notamment par rapport à l’UDI, Édouard Philippe et Éric Zemmour.
Louis Mollier-Sabet

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L’UDI a annoncé hier, confirmant ainsi une information de L’Opinion, que les centristes choisiraient leur candidat à la présidentielle fin novembre. Une scission au sein de la famille de la droite et du centre qui n’a pas l’air d’inquiéter le secrétaire général des Républicains plus que ça : « Le chemin qui nous amène à la présidentielle est un long chemin. Il est tactique que chaque parti se fasse entendre. Chacun se compte, c’est légitime que l’UDI le fasse. » Au fond, Aurélien Pradié sait que « tous les candidats n’iront pas jusqu’au bout » et prône le « calme » et la « sérénité » dans la conduite des affaires du parti.

Débats télévisés : « Aucun intérêt à ce qu’il y ait du sang sur les murs »

Ainsi, malgré un calendrier décrié et un congrès prévu le 4 décembre [voir notre article sur le laborieux calendrier des Républicains], Aurélien Pradié se veut rassurant : « Dans le calendrier historique c’est à peu près à ce moment-là que ça, c’est toujours fait. La sérénité, le calme c’est un message politique que nous adressons aux Français. Si on veut présider la France c’est un message de solidité. » À cet égard, la décision de Xavier Bertrand de participer au congrès a « soulagé » les dirigeants des Républicains : « C’est quand même beaucoup plus simple quand tout le monde suit la même règle du jeu. C’est une bonne nouvelle pour tout le monde de voir que le 4 décembre nous aurons un candidat commun. »

En tant que secrétaire général du parti, Aurélien Pradié ne soutient publiquement aucun des candidats, mais a précisément un rôle à jouer dans l’organisation et la bonne tenue de la procédure de désignation du candidat LR. Avec l’annonce de la participation au congrès de Xavier Bertrand, la porte est enfin ouverte à un véritable débat entre les candidats putatifs. Le député du Lot se montre donc « favorable » à la tenue de débats télévisés, mais « à condition que ça ne tourne pas à la boucherie. » Pour Aurélien Pradié, « tous les candidats ont des qualités et aucun n’a intérêt à ce qu’il y ait du sang sur les murs. »

Création d’Horizons : « Pire que des traîtres ce sont des lâches »

Et pour cause, les Républicains ne peuvent se permettre d’afficher des divisions internes au moment où, sur leur gauche, Édouard Philippe lance son parti et où, sur leur droite, Éric Zemmour est en campagne sans être candidat. Sur le premier front, Édouard Philippe « n’inquiète pas » Aurélien Pradié, qui se demande « pourquoi les Français voudraient d’une pâle copie » d’Emmanuel Macron. Pour lui, ceux de son parti qui ont rejoint Horizons sont « pires que des traîtres, ce sont des lâches » : « N’ayant pas eu le courage de dire clairement qu’ils soutiennent Emmanuel Macron, ils soutiennent son collaborateur, Édouard Philippe. Quitte à trahir, autant le faire avec le chef, pas le sous-chef. »

En ce qui concerne Éric Zemmour, Aurélien Pradié sort des seules considérations tactiques et estime que celui-ci s’est « disqualifié » en disant que « Pétain a sauvé les juifs français. » D’après le secrétaire général des Républicains, le polémiste est un « imposteur intellectuel », permettant simplement aux Français de faire passer un message. « C’est une manière de dire aux responsables politiques, ‘on a envie de croire en la politique, mais bougez-vous’. C’est légitime, cela m’arrive aussi d’avoir envie de bousculer la classe politique » analyse ainsi Aurélien Pradié. Éric Zemmour ne serait donc qu’un « fantasme », mais « plus on va s’approcher de la réalité de ce qu’est Éric Zemmour, moins les Français lui feront confiance. »

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