« Un duo très ferme » : Bruno Retailleau réfute toute rivalité avec Gérald Darmanin

Depuis les violences qui ont émaillé la victoire du PSG en Ligue des Champions, Bruno Retailleau et Gérald Darmanin occupent l’espace médiatique pour promettre une réponse pénale ferme à l’encontre des auteurs, sans aucune arrière-pensée électorale assure le ministre de l’Intérieur à Public Sénat.
Rédaction Public Sénat

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Gérald Darmanin a annoncé un texte au mois de septembre pour modifier l’échelle des peines. C’est une réponse du garde des Sceaux aux violences qui ont émaillé la victoire du PSG en Ligue des Champions, samedi soir. Une initiative saluée par le ministre de l’Intérieur qui a une nouvelle fois qualifié de « barbares » les auteurs de ces violences. « Mais ce sera très long, on a déjà dans notre arsenal pénal, beaucoup de lois […] On a les moyens d’appliquer des peines beaucoup plus fermes », a quand même relevé le ministre à la sortie des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, au micro de Public Sénat.

« On va vers le même objectif »

Bruno Retailleau a ensuite balayé toute compétition sur le terrain sécuritaire avec son collègue de Vendôme en vue de la présidentielle de 2027. « Je pense que ça devrait rassurer les Français qu’à la Justice et à l’Intérieur, il y ait un tandem, un duo qui est très ferme en matière de politique régalienne. On va vers le même objectif ».

Gérald Darmanin et Bruno Retailleau ont néanmoins des avis divergents concernant les conditions de l’extraction de Mohamed Amra, la semaine prochaine, pour être interrogé par des juges d’instruction de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco), au tribunal de Paris. L’information a provoqué l’indignation des syndicats pénitentiaires car c’est lors d’une précédente extraction de ce multirécidiviste que deux agents pénitentiaires avaient été tués et que trois ont été grièvement blessés le 14 mai 2024. Mardi soir, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, s’est dit certain « qu’il ne se passera rien » lors du déplacement. Le ministère de l’Intérieur, « qui aura la responsabilité de ce transfert, le fait dans de magnifiques conditions, que ce soit le GIGN ou le RAID », a-t-il assuré sur TF1.

« Pour l’affaire de Kim Kardashian, des juges se sont déplacés aux Etats-Unis »

« Les agents de la pénitentiaire ne dépendent pas de mon ministère mais je comprends leur émotion » […] Il faut faire en sorte que ce soit les juges qui puissent se déplacer pour des individus aussi dangereux. En tant que ministre de l’Intérieur, on me demande de plus en plus de forces pour sécuriser les escortes. Ça a un coût pour la collectivité mais il y a aussi des risques. Pour l’affaire de Kim Kardashian, des juges se sont déplacés aux Etats-Unis. Allez à Condé-sur-Sarthe, c’est moins loin », a-t-il comparé.

 

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