Un ex-conseiller dresse un portrait sans concession de Hollande

Un ex-conseiller dresse un portrait sans concession de Hollande

Ancien conseiller de François Hollande à l'Elysée, Aquilino Morelle dépeint un homme dépassé par sa fonction, qui a renoncé à...
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Ancien conseiller de François Hollande à l'Elysée, Aquilino Morelle dépeint un homme dépassé par sa fonction, qui a renoncé à toute idée de changement dès les premiers mois de son quinquennat, dans un livre intitulé "L’abdication" dont Le journal du dimanche publie des extraits.

L'auteur a été évincé de l'Elysée en avril 2014, après des accusations de prises illégales d'intérêt, classées sans suite un an plus tard.

Pendant deux ans et demi, le Président a "singé le volontarisme, mimé le patriotisme, simulé une politique de lutte contre la finance jamais engagée, proclamé à répétition une réorganisation de l'Europe sans cesse repoussée", écrit-il dans ce livre à paraître le 11 janvier. Les Français ont, selon lui, vite compris que "cette mise en scène" offrait le spectacle "de l'impuissance voulue et consentie, cette impuissance singulière qui porte le nom d'abdication".

Aquilino Morelle dresse un portrait sans concession du chef de l'Etat à travers plusieurs scènes auxquelles il a assisté. Tel cette entrevue fin 2012 à l'Elysée avec le PDG d'ArcelorMittal, durant laquelle le président n'ose à aucun moment "franchir le pas et évoquer la solution préconisée publiquement par son ministre", la nationalisation des hauts-fourneaux de Florange. Ce qui rendra le ministre en question, Arnaud Montebourg, "fou de rage".

Discret sur les bruits de couloir, l'ex-conseiller évoque l'isolement du président à l'Elysée. "A la solitude du chef de l'Etat, François Hollande ajoutait la sienne propre, celle de l'homme, liée à ses choix de vie et aux actes posés par d'autres". "Bien souvent, plus tard, c'est encore seul que je le verrais, attablé devant le journal télévisé d'une chaîne d'information en continue ou bien un match de football", écrit-il : "Celui-là, qui n'a personne avec qui partager son repas peut bien être président, il n'est que malheureux".

("L'abdication", Grasset, 416 p.)

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