Jeudi 10 janvier, le bailleur social Action Logement, le Medef et le ministre du Logement, Julien Denormandie, mettent sur la table un plan de 9 milliards contre le mal-logement. Avec une petite révolution : une partie de l’argent sera empruntée sur les marchés financiers.
Depuis le début de la crise, le gouvernement a fait plusieurs propositions : rénovation urbaine, rénovation des copropriétés dégradées, redynamisation des centres-villes. À chaque fois, Action Logement a contribué, portant son engagement à 15 milliards sur la période 2018-2022.
Mais, à la différence des initiatives précédentes, le plan proposé s’adresse seulement aux salariés les plus modestes, propriétaires ou locataires. Il sera mis en place dès février.
Des réponses concrètes à la crise du logement
Action Logement mettra à disposition des foyers modestes une aide allant jusqu’à 20 000 euros pour l’isolation thermique de leur logement. De la même manière, l’organisme offrira une aide au déménagement de 1 000 euros, pour ceux souhaitant se rapprocher de leur lieu de travail.
Sont aussi prévues : l’adaptation des logements au vieillissement de la population, la transformation de bureaux en logements, la construction d’espaces de coworking, l’amélioration de l’habitat outre-mer ou la lutte contre la dégradation de l’habitat ancien.
La nouveauté de ce plan d’action est son mode de financement. En effet, une partie des 9 milliards sera empruntée sur les marchés financiers, via la banque JPMorgan. Action Logement espère obtenir des taux très bas et ainsi économiser des centaines de millions d’euros.
Ce plan s’inscrit dans une situation du logement tendue. La fondation Abbé Pierre s’est portée partie civile dans l’affaire de l’effondrement des immeubles rue d’Aubagne, à Marseille. Elle estime à 600 000 le nombre de logements indignes en France, impliquant plus d’un million de personnes.