Un quatuor en lice pour la présidence des Républicains
Quatre candidats vont concourir à la présidence des Républicains, en décembre, dont Laurent Wauquiez, grandissime favori face à des concurrents...

Un quatuor en lice pour la présidence des Républicains

Quatre candidats vont concourir à la présidence des Républicains, en décembre, dont Laurent Wauquiez, grandissime favori face à des concurrents...
Public Sénat

Par Nadège PULJAK

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Quatre candidats vont concourir à la présidence des Républicains, en décembre, dont Laurent Wauquiez, grandissime favori face à des concurrents déterminés à défendre leurs idées et ne pas le laisser gagner par plébiscite.

Il s'agit, outre M. Wauquiez, de Maël de Calan, Daniel Fasquelle et Florence Portelli, a annoncé mercredi soir à la presse Bernard Accoyer, secrétaire général de LR.

Les candidats avaient jusqu'à mercredi 20h00 pour déposer leurs parrainages: ceux de 2.347 adhérents au minimum (le centième du nombre total d'adhérents à jour de cotisation) et de treize parlementaires au moins (5% des députés nationaux, européens et sénateurs LR).

Il reste encore à la Haute Autorité à valider leurs parrainages, d'ici au 26 octobre. A cette date, la campagne officielle commencera. "Une charte de bonne conduite" engageant les candidats sera présentée par la Haute Autorité et le parti, encore échaudé par la violente guerre Copé/Fillon pour la présidence de l'UMP fin 2012, qui avait failli la faire imploser.

"Je souhaite que ce débat vive dans le respect de toutes nos sensibilités", a affirmé M. Accoyer. "Pour nourrir ce débat de fond, les candidats pourront se saisir du rapport des ateliers de la refondation qui sera présenté à la fin du mois d’octobre", a-t-il ajouté, à propos du "travail de refondation" entrepris par LR sous sa houlette.

Laurent Wauquiez, ancien ministre et président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, le 3 septembre 2017 à Les Estables (Haute-Loire)
Laurent Wauquiez, ancien ministre et président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, le 3 septembre 2017 à Les Estables (Haute-Loire)
AFP

Avec le soutien de "plus de 20.500 adhérents et de 135 parlementaires", dont Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, les anciens ministres Eric Ciotti, Rachida Dati, Eric Woerth, ou Virginie Calmels, M. Wauquiez tente une démonstration de force, qu'il veut confirmer en décembre.

De cette "élection de la refondation (...) il ne faut pas qu’en sorte un score étriqué qui ne donnerait aucune légitimité et ouvrirait la voie aux divisions", affirme le vice-président de LR dans sa profession de foi.

- "Le cuir épais" -

M. Wauquiez, accusé par certains dans son propre camp d'être "clivant" et de flirter avec le FN, insiste sur sa volonté de "rassembler", de "tendre la main inlassablement pour tourner la page des divisions".

"Je veux que nous retrouvions le plaisir du compagnonnage qui était la marque du gaullisme", écrit-il. "Il faut le rassemblement de la droite et du centre", plaide celui qui préside la région Auvergne-Rhône-Alpes "avec l'appui des centristes de l'UDI et du MoDem". Il ambitionne de refaire de LR "un parti populaire", celui d'une "droite vraiment de droite".

Florence Portelli, candidate à la présidence du parti Les Républicains, le 2 septembre 2017 à La Baule
Florence Portelli, candidate à la présidence du parti Les Républicains, le 2 septembre 2017 à La Baule
AFP/Archives

Même détermination chez Mme Portelli, maire de Taverny (Val d'Oise) et ex-porte-parole de Fillon à la présidentielle, qui a réuni la signature de "plus de 5.000 adhérents" et celle de "seize parlementaires". "J’ai le cuir épais et la colonne vertébrale solide. Aucun défi ne me fait peur", assure-t-elle dans sa profession de foi.

La jeune femme insiste aussi sur le fait qu'elle ne se servira "pas du parti comme d'un tremplin pour ses ambitions personnelles", dans une pique à peine voilée à M. Wauquiez, qu'elle soupçonne de préparer une candidature à la présidentielle de 2022.

M. Fasquelle, qui a passé ces trois derniers mois à faire un tour de France pour collecter ses parrainages ("plus de 2.500 adhérents, plus de vingt parlementaires"), promet de "redresser le parti" et de "rester ferme sur les questions régaliennes".

Quant à M. de Calan ("plus de 3.000 adhérents, 22 parlementaires"), il estime défendre "les idées qui seules pourront ramener la droite au pouvoir", face à la ligne "clivante et contestataire de Wauquiez et Portelli".

Les candidats devraient être attentifs aux résultats d'un sondage publié mercredi par BFMTV selon lequel 69% des sympathisants de droite (et même 71% pour ceux de LR) pensent que le parti devrait "adopter une position constructive" à l'égard du gouvernement. 70% ne veulent pas d'alliance avec le Front National.

npk/mat/cam

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