Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
« Une Catalogne indépendante sans euro, sans le marché européen…c’est du baratin » selon Daniel Cohn-Bendit
Par Public Sénat
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Alors que le gouvernement catalan pourrait annoncer l’indépendance unilatérale de la Catalogne dans les prochains jours, après la victoire du oui au référendum du 1er octobre, l’ancien député européen Daniel Cohn-Bendit, interrogé dans l’émission « On va plus loin » sur la situation, s’agace : « Je m’indigne contre le gouvernement espagnol qui depuis des années ne comprend pas ce qui se passe en Catalogne (…) et je m’indigne aussi contre les indépendantistes parce que l’indépendance aujourd’hui de la Catalogne n’a aucun sens. »
« Une Catalogne indépendante sans euro, sans le marché européen…c’est du baratin » lâche-t-il.
Inlassable proeuropéen, Daniel Cohn-Bendit, a ressorti son bâton de pèlerin. Un prosélyte, « On a besoin de plus d’Europe », qui se veut aussi critique, comme il aime à le souligner.
« Notre avenir est lié à une Europe qui fonctionne » martèle-t-il. « C’est ça le discours de Macron ». Car Emmanuel Macron, Daniel Cohn-Bendit, en dit beaucoup de bien : « J’ai fait sa connaissance en juin 2016 dans un débat sur l’Europe (…). Depuis on se connaît et on n’arrête pas de discuter de l’Europe (…) Tous les moments importants de son discours [de la Sorbonne NDLR], on les retrouve dans ce débat qu’on a eu en 2016 ».
À la question de savoir si le Président de la République est en train d’éclipser la chancelière allemande, sur la scène européenne, Daniel Cohn-Bendit a cette analyse : « Angela Merkel est une pragmatique, qui a des fulgurances (…) Emmanuel Macron, lui (…) se veut pragmatique mais il veut que ce pragmatisme soit au service d’une vision ». Et d’ajouter : « C’est un bol d’air pour l’Europe parce qu’il oblige tout le monde, non plus à décider pour la semaine prochaine, mais à mettre les discussions en perspective de l’avenir. En cela, il a un leadership en Europe aujourd’hui, d’ouverture des esprits ».
Commentant l’arrivée de l’extrême droite au Parlement allemand, Daniel Cohn-Bendit balaye son importance : « Les nationalistes allemands c’est 1/3 du vote du Front national en France (…) Il y a un fond du rejet de réfugiés en Allemagne qui fait entre 15 et 20%, cela a toujours existé. Le problème aujourd’hui du prochain gouvernement, c’est comment il va justement surmonter les fissures qui existent dans l’Allemagne. Mais d’abord il faut trouver un accord de coalition. Je crois que Merkel y arrivera avec l’aide des écologistes allemands ».
Daniel Cohn-Bendit, entretien intégral