Une cinquantaine de députés appellent à « lutter contre l’entrave » à l’IVG

Une cinquantaine de députés appellent à « lutter contre l’entrave » à l’IVG

Une cinquantaine de députés de gauche appellent Emmanuel Macron à "lutter contre l'entrave" à l'interruption volontaire de...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Une cinquantaine de députés de gauche appellent Emmanuel Macron à "lutter contre l'entrave" à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), un "droit fondamental" qu'ils entendent protéger via une proposition de loi constitutionnelle, expliquent-ils dans une tribune publiée par le Journal du dimanche.

"Conquête politique, démocratique et laïque", le droit à l'avortement "reste aujourd'hui balloté entre l'affaiblissement des services publics - de prévention et de santé - et de multiples ingérences politico-religieuses", s'alarment ces députés PS, PCF et LFI, emmenés par Luc Carvounas (PS), membre de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée.

"Quotidiennement (...) de nombreuses femmes se retrouvent en difficultés pour avoir accès à un droit fondamental reconnu aujourd'hui dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel", ajoutent-ils.

Fermeture de 130 centres pratiquant l'IVG en 15 ans, "rendez-vous imprenables, manque de praticiens, affaiblissement du Planning familial": l'entrave "est plus que réelle", estiment les signataires de la tribune.

Un peu plus d'un an après la panthéonisation "à juste titre" de Simone Veil, ils exhortent le président à passer "des symboles aux actes politiques" et rappellent avoir déposé "une proposition de loi constitutionnelle visant à ce que +nul ne puisse entraver le droit fondamental à l'interruption volontaire de grossesse+".

"Nous lui disons donc, comme à sa majorité: +le progrès est comme l'amour; il ne se décrète pas. Il se prouve!", concluent-ils.

La délégation aux droits des femmes de l'Assemblée doit lancer prochainement une mission d'information pour définir les "évolutions législatives nécessaires" à l'accès à l'IVG.

Sa présidente, Marie-Pierre Rixain, a déjà annoncé qu'elle déposerait à l'automne une proposition de loi portant notamment de 12 à 14 semaines de grossesse la limite légale pour avorter. Une piste soutenue par la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa.

Dans la même thématique

Une cinquantaine de députés appellent à « lutter contre l’entrave » à l’IVG
3min

Politique

Emmanuel Grégoire candidat à la mairie de Paris : "Je ne pourrai pas soutenir quelqu'un qui a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied », déclare Anne Hidalgo

Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».

Le

Une cinquantaine de députés appellent à « lutter contre l’entrave » à l’IVG
2min

Politique

Assouplissement du ZAN : Agnès Pannier-Runacher dénonce « la manière dont certains populistes se saisissent de ce sujet »

La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.

Le