Édouard Philippe essaye de tirer les leçons des législatives. Deux jours après l’élection, il reconnaît que l’introduction d’une dose de proportionnelle est « indispensable ». « Chacun peut comprendre qu’on ne peut pas durablement mettre à extérieur de l’Assemblée des courants politiques puissants », a indiqué le Premier ministre, ce matin sur RMC et BFMTV, sans toutefois préciser le niveau de cette dose.
Sans cacher sa préférence pour le scrutin majoritaire, car il permet « l’expression d’une majorité stable », Édouard Philippe a livré sa conception d’un « bon mode de scrutin » : « un scrutin qui permet la représentation des territoires et la représentation des idées ».
« On peut faire mieux avec un peu moins »
Le chef de la majorité a également souligné qu’en parallèle de la réforme du mode de scrutin, il fallait réduire le nombre de députés. « Il faut aussi dans le même temps – et c’est d’ailleurs pour cela que cela va être un vrai beau débat – réduire le nombre de parlementaires ».
Mais jusqu’où ? 350 ? « Un peu ambitieux », répond-t-il, estimant que le bon niveau se situerait à « 400-420 ». « Même si on passait à 450, ce serait quand même une bonne chose », admet-il.
Dans son programme, Emmanuel Macron s’était engagé à réduire « d’un tiers » le nombre de députés et sénateurs, ce qui ferait tomber le nombre de députés à 385, et celui des sénateurs à 232.