Une forte majorité à l’Assemblée nationale pour LREM est une « mauvaise chose » pour 51% des Français
Interrogés sur les annonces ou actions prévues par Emmanuel Macron et son gouvernement, les sondés sont les plus méfiants sur les questions de fiscalité et du travail (63% expriment une défiance) selon un sondage Ipsos/Sopra Steria.

Une forte majorité à l’Assemblée nationale pour LREM est une « mauvaise chose » pour 51% des Français

Interrogés sur les annonces ou actions prévues par Emmanuel Macron et son gouvernement, les sondés sont les plus méfiants sur les questions de fiscalité et du travail (63% expriment une défiance) selon un sondage Ipsos/Sopra Steria.
Public Sénat

Par Aude Lorriaux

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

C’est un paradoxe de cette élection: alors que le parti présidentiel vient d’empocher une écrasante majorité, cela ne semble pas complètement réjouir les Français. A la question « Selon vous, est-ce une bonne ou une mauvaise chose que La République En Marche dispose d’une forte majorité à l’Assemblée nationale ? » près de 51% d’entre eux ont répondu « c'est une mauvaise chose », selon un sondage Ipsos/Sopra Steria « Comprendre le vote des Français » pour LCP AN, France Télévisions, Radio France, RFI-France 24 et Le Point, effectué du 15 au 17 juin 2017 auprès de 4056 électeurs.

Dans le détail, 20% estiment que c’est une très mauvaise chose, 31% « plutôt une mauvaise chose », 38% « plutôt une bonne chose », 11% une « très bonne chose ». les sympathisants LREM sont les plus nombreux (95%) à estimer qu’il s’agit d’une bonne chose, tandis que les partisans de La France insoumise (LFI) et du Front national (FN) sont les plus nombreux à estimer qu’il s’agit d’une mauvaise chose (respectivement 74% et 80%).

mauvaise_chose.jpg
Ipsos/Sopra Steria
Ipsos/Sopra Steria

 

Assez logiquement, plus de la moitié des sondés se disent « pas complètement convaincus » par « les annonces et actions d’Emmanuel Macron et de son gouvernement » (56%) mais se disent « qu’il faut leur laisser une chance ». Les sondés sont méfiants sur les questions de fiscalité et du travail (63% expriment une défiance).

fiscalite_travail.jpg
Ipsos/Sopra Steria
Ipsos/Sopra Steria

 

Des abstentionnistes déçus

Paradoxalement, quasiment les trois-quarts des Français semblent indifférents ou satisfaits de la faible représentation de certains partis à l’Assemblée nationale. 48% se disent indifférents à la faible représentation du PS, et 26% satisfaits. Les chiffres sont quasiment similaires pour La France insoumise (respectivement 26%, 47%), un peu plus faibles pour Les Républicains (22%, 48%).

Cette étude éclaire également les raisons de l’abstention, massive, qui s'élèverait à 56,6%. « Les hommes et les femmes politiques vous ont trop déçu » et « aucun des candidats présents au second tour ne correspond à vos idées » sont les deux principales raisons cochées par les abstentionnistes du second tour (respectivement 24% et 21% avancent cette raison). Un grand nombre pense aussi que cela ne « changera rien » (19%) ou que leur vote « ne changera rien, la République en Marche est assurée de gagner » (18%).

Une large majorité d’électeurs ne semble plus croire au clivage gauche-droite: 60% affirment qu’il n’a « plus de sens ».

clivage.jpg
Ipsos/Sopra Steria
Ipsos/Sopra Steria

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Une forte majorité à l’Assemblée nationale pour LREM est une « mauvaise chose » pour 51% des Français
2min

Politique

Statut de l’élu local : le Sénat retire l’obligation pour les maires de s’engager publiquement à respecter les valeurs de la République 

C’était l’une des dispositions polémiques de la proposition de loi portant création d’un statut de l’élu local. L’obligation pour les maires de s’engager publiquement à respecter les principes, les lois et les symboles de la République a été supprimée en séance par les sénateurs. Elle était perçue comme une mesure accusatoire par les élus. 

Le

General policy speech by Prime Minister at Senate
6min

Politique

Suspension, décalage, lettre rectificative… à quoi joue l’exécutif sur les retraites ?

Au moment où Sébastien Lecornu annonçait le dépôt d’une lettre rectificative au budget de la Sécu pour suspendre la réforme des retraites, Emmanuel Macron assurait depuis la Slovénie qu’il s’agissait bien d’un décalage. Au-delà des divisions de l’exécutif, l’introduction de la lettre rectificative donne des gages au PS, mais ouvre aussi d’autres questions sur les compensations financières et les réactions de la droite.

Le

World News – October 21, 2025
4min

Politique

« Fractures françaises » : dans une France très pessimiste, le RN domine tous les autres partis

En 2025, les Français affichent un niveau de pessimisme record sur la situation politique et sociale du pays. C’est le principal enseignement de la nouvelle édition de l’enquête annuelle « Fractures françaises 2025 », réalisée par Ipsos. Et au cœur de ce paysage fragmenté, un constat s’impose, le Rassemblement national (RN) apparaît comme le seul parti à tirer profit de ce climat d’instabilité.

Le