Une jeunesse au service des autres
Donner de son temps aux autres ou à la collectivité, c’est l’objectif que se fixent de plus en plus de jeunes grâce au service civique. Réservé aux 16-25 ans, il permet de s’ouvrir à d’autres expériences en parallèle des études ou de l'entreprenariat. Portrait sur ces jeunes qui veulent se sentir utile, et trouver une place dans la société.

Une jeunesse au service des autres

Donner de son temps aux autres ou à la collectivité, c’est l’objectif que se fixent de plus en plus de jeunes grâce au service civique. Réservé aux 16-25 ans, il permet de s’ouvrir à d’autres expériences en parallèle des études ou de l'entreprenariat. Portrait sur ces jeunes qui veulent se sentir utile, et trouver une place dans la société.
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Par Adrien BAGET

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Ce jeudi-là Monique a de la visite, Manon et Antoine viennent lui tenir compagnie. Passer un moment avec les personnes seules, c’est une des missions proposées par le service civique. Ces missions d’intérêt général permettent de se faire rencontrer des personnes qui n'auraient pas eu l'occasion de le faire, pour le plus grand bonheur de Monique, 83 ans : « Cela m’apporte un regain et cela me réconforte un peu ». Un peu de répit dans une vie trop calme, et une raison pour Antoine de croire en lui. À 22 ans, il cherche encore sa voie et s'interroge sur l’avenir lui qui a quitté les études dès la seconde « c’est compliqué dans la vie actuelle d’être jeune, (...) même avec un bac +5 on n’est pas sûr de trouver une place ». Pour lui le service civique a été un véritable déclic et une porte de sortie après des années d’incertitude. Sa mission dure 8 mois, il touche une indemnité mensuelle de 580 euros. Depuis il espère devenir animateur pour enfants.

Le service civique, un tremplin pour l‘avenir

Si le service civique n’est ni un emploi, ni un stage, il permet d’acquérir des compétences et une expérience. Un atout pour ces jeunes comme l’explique Jocelyn Leclerc, directeur Unis-Cité de Bretagne et de la Loire, « les jeunes qui font un service civique rentrent plus facilement dans la vie active, parce que pendant leurs services civiques, ils ont été autonomisés, valorisés et responsabilisés. Ils ont acquis des savoirs faire qui font en sorte qu’ils sont capables de s’adresser à d’autres personnes et de travailler en équipe (…) cela contribue à leur insertion professionnelle, c’est une évidence (...) malgré leurs différences, ils se rendent comptent qu’ils peuvent agir concrètement et réaliser des choses ensemble ». Dans cette association on ne se contente pas d'organiser les missions des jeunes, on les suit pour leur proposer de réfléchir à la suite. À la fin de son service civique Manon, s'engagera dans une mission humanitaire au Népal, Antoine passera un diplôme d'éducateur : une seconde chance.

 

 

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