Une note du préfet de Guadeloupe recommande la révocation du maire de Pointe-à-Pitre
Une note interne adressée aux ministres de l’Intérieur et des Outre-Mer, signée du préfet de Guadeloupe, recommande "de...

Une note du préfet de Guadeloupe recommande la révocation du maire de Pointe-à-Pitre

Une note interne adressée aux ministres de l’Intérieur et des Outre-Mer, signée du préfet de Guadeloupe, recommande "de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Une note interne adressée aux ministres de l’Intérieur et des Outre-Mer, signée du préfet de Guadeloupe, recommande "de poursuivre la procédure aboutissant au décret de révocation" de Jacques Bangou, le maire de Pointe-à-Pitre, suspecté de mauvaise gestion de sa commune.

Les services préfectoraux n’ont pas souhaité confirmer ou infirmer l’authenticité de ce document, que l'AFP s'est procuré.

"Je recommande de poursuivre la procédure aboutissant au décret de révocation", indique cette note interne signée du préfet Philippe Gustin et envoyée le 17 juillet.

Ce document de quatre pages revient en détail sur la procédure, enclenchée le 13 mai en raison d'un déficit de 78 millions d’euros de la municipalité, relevé par la Chambre régionale des comptes (CRC). La note souligne que M. Bangou "a commis de manière constante et répétée, des erreurs de gestion graves" qui font craindre "un risque fort de cessation de paiement".

Cette procédure de révocation, rarissime à l'encontre d'un édile, autorisait une réponse contradictoire du maire, envoyée à la préfecture le 11 juin.

La note interne signée par le préfet critique sévèrement la défense du maire. Le document évoque une "inaction" de l’élu et soupçonne "l’établissement d’un dispositif déguisé de compléments de rémunération non encadrés", après une multiplication d’heures supplémentaires non justifiées ces dernières semaines.

Les dernières constatations pourraient conduire à une aggravation du déficit d’ici fin 2019, estimé à "au moins 90 millions d’euros". Selon cette note, l’abandon de la procédure "déjugerait et décrédibiliserait l’État" dans son effort de redressement des finances des collectivités.

En Guadeloupe, la CRC épingle régulièrement les communes et les organismes publics pour leur mauvaise gestion de l'argent public. Près de deux-tiers des communes sont situées dans la zone d'alerte du réseau d'alerte des finances locales, selon un document révélé par le quotidien FA Guadeloupe en mai.

La procédure de révocation s’appuie sur le code général des collectivités territoriales: le maire et les adjoints peuvent être soit suspendus par un arrêté ministériel motivé, pour une durée qui ne peut excéder un mois, soit révoqués par décret pris en Conseil des ministres.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le

Paris: Politiques manifestation mouvement Bloquons Tout
4min

Politique

Grève du 18 septembre : « Bruno Retailleau a besoin de la violence, des poubelles qui brûlent, pour affirmer son rôle de sauveur », soutient Jean-Luc Mélenchon

Alors que les syndicats appellent à la mobilisation ce jeudi, le leader de La France Insoumise prévient déjà qu’« il y aura des prolongements syndicaux comme il y aura des prolongements politiques » à cette journée, qui « se présente d’ores et déjà comme un immense événement », selon Jean-Luc Mélenchon.

Le

Une note du préfet de Guadeloupe recommande la révocation du maire de Pointe-à-Pitre
3min

Politique

Mobilisation sociale : « Notre objectif, c’est de mettre la pression sur Sébastien Lecornu, mais aussi sur Emmanuel Macron », lance Manon Aubry (LFI)

Les syndicats appellent à la grève ce jeudi 18 septembre en réaction aux mesures budgétaires présentées par le précédent gouvernement l’été dernier. D’après le ministère de l’Intérieur, entre 600.000 et 900.000 manifestants sont attendus partout en France. Manon Aubry, eurodéputée LFI, espère que la mobilisation sera « encore plus importante » que celle du mouvement « Bloquons tout », le 10 septembre.

Le