Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Une plaque au nom de Jacques Barrot dévoilée dans l’hémicycle de l’Assemblée
Par Public Sénat
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Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a dévoilé mercredi dans l'hémicycle une plaque en mémoire de l'ancien député centriste de Haute-Loire et ancien ministre Jacques Barrot, figure de la démocratie chrétienne.
Outre la famille, la cérémonie s'est déroulée sous le regard des anciens Premiers ministres Lionel Jospin (successeur de Jacques Barrot au Conseil constitutionnel) et Jean-Pierre Raffarin, de l'ancien président du Conseil constitutionnel et de l'Assemblée Jean-Louis Debré, du président du MoDem François Bayrou.
Etait également présent le vice-président du parti Les Républicains (ex-UMP) Laurent Wauquiez. Jacques Barrot fut son premier mentor. Mais le chrétien-démocrate avait déploré par la suite l'évolution de son successeur dans sa circonscription de Haute-Loire, dont son "populisme", et avait coupé les ponts.
M. Bartolone a salué la mémoire de M. Barrot, décédé en décembre 2014, le dépeignant dans son discours comme "un grand homme, grand homme d'Etat, grand homme d'Europe, et par-dessus tout, un grand député", qui faisait vivre la démocratie "au-delà" du Palais-Bourbon.
Le président de l'Assemblée a également rappelé les convictions du centriste, "passionnément modéré, mais certes pas modérément engagé", qui a siégé dans l'Hémicycle pendant 37 ans comme député et notamment voté pour l'abolition de la peine de mort en 1981.
Spécialiste des questions sociales, Jacques Barrot a eu une longue carrière de député de la Haute-Loire (1967-1974, 1981-1995 et 1997-2004) avec des interruptions pour cause de responsabilités gouvernementales, et a présidé le Conseil général de la Haute-Loire de 1976 à 2004.
Ce centriste de l'UDF avait intégré en 2002 le comité d'orientation de la campagne de Jacques Chirac pour l'élection présidentielle, puis le comité exécutif de l'UMP.
Au terme de ses 10 mandats successifs à l'Assemblée, il était devenu vice-président de la Commission européenne, puis membre du Conseil constitutionnel, jusqu'à sa mort brutale, en décembre 2014 à l'âge de 77 ans, dans le métro parisien.
La plaque en cuivre qui porte son nom, fixée au siège où il était assis, s'ajoute dans l'hémicyle à celles de François Mitterrand et Georges Pompidou, Léon Blum et Pierre Mendès-France, Michel Debré et Jacques Chaban-Delmas.
Le souvenir d'une quarantaine de députés morts pour la France lors des deux guerres mondiales est aussi évoqué de cette manière à l'Assemblée, comme celui de trois des 33 premières femmes élues députées en 1945, la communiste Marie-Claude Vaillant-Couturier, la socialiste Rachel Lempereur et la MRP Marie-Madeleine Dienesch.