Une proposition de loi LR sur la sécurité rejetée par l’Assemblée
Augmentations budgétaires, paiement des heures supplémentaires, sanctions aggravées pour les agressions de policiers: l'Assemblée...

Une proposition de loi LR sur la sécurité rejetée par l’Assemblée

Augmentations budgétaires, paiement des heures supplémentaires, sanctions aggravées pour les agressions de policiers: l'Assemblée...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Augmentations budgétaires, paiement des heures supplémentaires, sanctions aggravées pour les agressions de policiers: l'Assemblée a rejeté jeudi une proposition de loi sur la sécurité du député LR Eric Ciotti, jugée "précipitée" et parfois "idéologique" par le gouvernement qui prépare son propre texte.

Cette proposition de loi "d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure" était examinée dans le cadre d'une journée dédiée aux propositions du groupe Les Républicains ("niche parlementaire").

"Ce texte entend (...) porter un engagement" pour que ceux "qui assurent la protection de nos concitoyens" disposent "des moyens nécessaires pour faire face à cette mission essentielle", a expliqué Eric Ciotti, rapporteur du texte.

Le député des Alpes-Maritimes a proposé une loi de programmation prévoyant une dotation supplémentaire de 15 milliards d'euros sur six ans pour la sécurité.

"Depuis cinquante ans, les moyens ont été divisés par deux", a fait valoir l'élu rappelant un récent appel de syndicats de police évoquant une "disette budgétaire".

Le député a également proposé "le paiement des 24 millions d'heures supplémentaires", "véritable épée de Damoclès opérationnelle", engrangés au fil du temps par les policiers.

Il a appelé à un durcissement des peines réprimant les agressions et injures contre des policiers, gendarmes ou pompiers. Ceci avec des peines planchers, des expulsions et interdictions du territoire pour les étrangers et la suppression de l'excuse de minorité pour les plus de 16 ans.

Le texte suggérait enfin de renforcer les prérogatives des polices municipales en habilitant notamment des agents à opérer des contrôles d’identité.

"Votre proposition de loi pêche par son impréparation. Certaines dispositions sont inconstitutionnelles, d'autres peuvent apparaître comme idéologiques et d'autres n'ont pas montré leur effet", a tranché le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nunez, en se prononçant contre l'ensemble du texte.

Il a rappelé le projet en cours de livre blanc et de loi de programmation pour la sécurité intérieure évoqué par le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale.

Tout cela demande "une large concertation, des échanges avec les syndicats". "Nous les menons depuis des semaines et avançons sur les questions du temps de travail et des heures supplémentaires", a-t-il indiqué.

"Cela demande aussi de consulter les directions, des experts, les élus (...) donner la parole aux femmes et hommes de terrain, aux citoyens", a ajouté M. Nunez appelant "à ne rien négliger ni brusquer".

"Votre loi de programmation sera adoptée au mieux en 2020 (...) alors que les policiers et les gendarmes attendent des mesures immédiates", a regretté M. Ciotti.

Partager cet article

Dans la même thématique

Une proposition de loi LR sur la sécurité rejetée par l’Assemblée
3min

Politique

« On peut avoir de très bonnes habitudes de consommation sur internet, sans avoir à ruiner son éthique », estime cet étudiant en droit

A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.

Le

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le