« Une sortie de piste » : Annie Genevard « regrette » les positions de Guillaume Peltier
Invitée d’Audition publique sur les chaînes parlementaires, la présidente du Conseil national des Républicains a désapprouvé les positions de Guillaume Peltier, numéro du parti, en faveur d’une justice d’exception pour les crimes terroristes.

« Une sortie de piste » : Annie Genevard « regrette » les positions de Guillaume Peltier

Invitée d’Audition publique sur les chaînes parlementaires, la présidente du Conseil national des Républicains a désapprouvé les positions de Guillaume Peltier, numéro du parti, en faveur d’une justice d’exception pour les crimes terroristes.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

« Une sortie de piste » et des propos qui « n’engagent que lui ». Comme d’autres cadres du parti, Annie Genevard a dû rappeler à l’ordre le tumultueux numéro 2 des Républicains, Guillaume Peltier. Ce dimanche, le député LR a soutenu l’idée d’une « justice exceptionnelle » et « sans appel possible » pour les affaires de terrorisme, tout en précisant partager les « mêmes convictions que Robert Ménard ». « Il a fait cavalier seul, ce qui en politique n’est jamais bon, quand ça a pour conséquence de fragiliser la formation politique à laquelle on appartient et dont on est l’un des dirigeants », a commenté ce 31 mai dans Audition publique (Public Sénat, LCP-AN, Le Figaro Live), Annie Genevard, vice-présidente LR de l’Assemblée nationale.

La présidente du Conseil national des Républicains « regrette cette prise de position qui n’avait été validée par personne, discutée par aucun des membres de la direction du parti ». Et d’ajouter, à moins d’un mois des régionales où le Rassemblement national pourrait jouer les trouble-fêtes : « Il faut jouer collectif, surtout en période électorale […] Ce n’est pas le moment d’introduire un élément qui pourrait être perçu comme une fragilisation d’un des totems de l’Etat de droit. »

La députée du Doubs refuse d’appeler à d’éventuelles sanctions, assurant que l’heure des explications avec l’intéressé, qui avait milité au Front national dans les années 1990, viendra. « Au moment où on est engagé dans un combat électoral, ce n’est pas le moment de couper des têtes. » Annie Genevard estime que la balle est dans le camp du député du Loir-et-Cher. « Guillaume Peltier n’a pas été suivi. Tout le monde a réprouvé cette prise de position solitaire, isolée, regrettable parce qu’elle fragilise le collectif. Qu’il en tire les enseignements. »

Partager cet article

Dans la même thématique

« Une sortie de piste » : Annie Genevard « regrette » les positions de Guillaume Peltier
3min

Politique

Budget : Amélie de Montchalin assume le dialogue avec le PS plutôt qu’avec le RN au nom des « valeurs gaullistes »

A 48 heures de la réunion de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et la droite sénatoriale qui refuse d’endosser la responsabilité d’un niveau de déficit, porté à 5,3 %. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Amélie de Montchalin indique que le gouvernement a choisi « en conscience de travailler avec le Parti socialiste ».

Le

« Une sortie de piste » : Annie Genevard « regrette » les positions de Guillaume Peltier
3min

Politique

Dermatose des bovins : Sébastien Lecornu appelle au soutien des vétérinaires menacés

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre Sébastien Lecornu a longuement détaillé la stratégie de l’exécutif pour lutter contre la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a appelé au soutien des vétérinaires menacés, car en charge des « dépeuplements » des bovins affectés.

Le

« Une sortie de piste » : Annie Genevard « regrette » les positions de Guillaume Peltier
4min

Politique

Budget 2026 : « Les choses vont être difficiles », reconnaît Sébastien Lecornu, face à des sénateurs LR en colère

Le président du groupe LR au Sénat a fait part de la colère de ses troupes lors des questions au gouvernement, après que le ministre de l’Économie a pointé du doigt la responsabilité du Sénat dans la dégradation du projet de loi de finances. Le Premier ministre a indiqué que ses ministres faciliteraient les compromis, à deux jours de la commission mixte paritaire.

Le