Alors que le gouvernement s’apprête à tomber, chacun réfléchit à la suite. A droite, « le nom de François Baroin recircule », glisse le sénateur LR Roger Karoutchi. Au PS, on tend la main. « Nous sommes à la disposition du président de la République », avance Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « trouver une plateforme d’action, comme disent les socialistes, de non censurabilité, pour essayer de trouver un accord ». Les grandes manœuvres ont commencé.
Une visite de Brigitte Macron à Marseille agite les prétendants à la mairie
Par Public Sénat
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Brigitte Macron a agité jeudi et vendredi le microcosme politique marseillais en rencontrant plusieurs candidats pressentis ou déclarés à la mairie, dans une ville où le jeu politique est ouvert pour la succession du maire LR Jean-Claude Gaudin.
Vendredi, l'épouse du président de la République a déjeuné dans les quartiers chics de Marseille, avec M. Gaudin, qui ne se représentera pas à la mairie, après quatre mandats, et Martine Vassal, présidente LR de la métropole et du département. "C'était une réunion d'amis", a déclaré Mme Macron à la sortie, sans commenter le jeu politique.
Mme Vassal, ex-adjointe de M. Gaudin à la mairie, est l'une des candidates pressenties à droite. Après les résultats des européennes (26% pour le RN, 20% pour LREM, 8% pour LR), elle a souhaité un "rassemblement", notamment face au "danger" du Rassemblement national.
Lors de ce déjeuner privé, "on a parlé de beaucoup de choses. (...) Je lui ai exposé la façon dont je voyais les choses. Comme à chaque élection, les partis se regroupent. Ce n'est pas complètement fou, j'essaie de regrouper ceux qui veulent le meilleur pour Marseille", a expliqué Mme Vassal. Chez les Républicains, un seul candidat, le sénateur Bruno Gilles, s'est officiellement déclaré.
Plus tôt vendredi, Brigitte Macron s'était également affichée lors d'une visite de l'Ecole de la 2e chance, un dispositif de réinsertion, avec, parmi d'autres élus, le député LREM de la circonscription Saïd Ahamada.
"La première dame n'a pas de rôle politique, il ne faut pas y voir un message politique", a affirmé M. Ahamada, pour l'instant seul candidat officiel à la candidature En Marche, assurant n'avoir "pas parlé" municipales avec elle.
Le député dénonce par ailleurs "une offre de fusion-absorption lancée par Les Républicains sur LREM". "Notre position n'a pas changé : nous mènerons une liste d'opposition à la municipalité en place. Si (Mme Vassal) dit +je suis en opposition+ (avec Jean-Claude Gaudin et son équipe, ndlr), on étudiera son cas. Mais vous ne trouverez personne à LREM qui veuille faire alliance avec LR", a-t-il assuré.
La veille, Brigitte Macron avait commencé son déplacement par une visite de la cité Félix-Pyat, cette fois aux côtés de Jean-Philippe Agresti, le doyen de la faculté de droit d'Aix-en-Provence. Non-adhérent à "En Marche", il est l'une des personnalités de la société civile évoquée pour mener la campagne municipale pour LREM, avec Yvon Berland, le président de l'Université Aix-Marseille.
Les deux derniers candidats officiellement déclaré aux municipales sont le sénateur RN Stéphane Ravier et Christophe Madrolle, pour l'Union des démocrates et des écologistes (UDE).