Université de Nanterre : « le gouvernement répond par la violence » fustige Esther Benbassa

Université de Nanterre : « le gouvernement répond par la violence » fustige Esther Benbassa

Lors de la séance de questions d’actualité, la sénatrice écologiste, Esther Benbassa a fortement critiqué  ce qu’elle a nommé « la stratégie du pourrissement et de clivage » du gouvernement notamment sur la réforme  d’accès à l'université et la nouvelle plateforme, « Parcoursup ».
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«Hier des CRS ont interrompu une réunion d’étudiants et d’enseignants sur le campus de Nanterre. bel exemple de réponse du gouvernement à la contestation de sa politique. Il répond par la violence. Violence dans les universités, à Notre-Dame-des-Landes, violence physique ou symbolique contre tout ce qui résiste à vos réformes » a clamé la sénatrice écologiste dans le brouhaha de l’hémicycle. « Vous pourriez avoir la politesse de vous taire » a d’ailleurs dû s’interrompre l’élue de Paris.

La ministre de l’Enseignement Supérieur, Frédérique Vidal lui a répondu sur l’interpellation, lundi, d’une petite dizaine d’étudiants à l’université de Nanterre. « C’est une trentaine d’individus qui débarquent à 6H30 de matin qui cassent des portes. Ça s’appelle tout simplement un délit et c’est normal que dans ces conditions le président de l’université fasse appel aux forces de l’ordre pour protéger les personnels, le site et les étudiants ». Puis en ce qui concerne la réforme de l’université en tant que telle, la ministre a demandé « qu'on arrête la désinformation comme quoi nous braderons les diplômes. C’est faux ».

Réforme de l'université: "qu'on arrête la désinformation comme quoi nous braderons les diplomes
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Européennes 2024 : Marie Toussaint plaide pour « un pacte de non-agression à gauche »

Alors que la Nupes s’est décomposée durant les dernières semaines, Jean-Luc Mélenchon a acté, samedi 2 décembre, la fin de la Nupes. Cet été, l’idée d’une liste commune entre les partis de la Nupes pour les élections européennes de juin 2024 avait déjà commencé à fracturer l’alliance, en particulier chez les écologistes. En juillet 2023, le parti de Marine Tondelier, habitué aux bons résultats lors des scrutins européens, désigne Marie Toussaint tête de liste pour les élections européennes.  « La réparation est l’un des objectifs de l’écologie politique, le meeting a duré trois heures, c’était très dense » Si les écologistes rejettent l’idée d’une liste commune à gauche, la députée européenne Marie Toussaint plaide pour « un pacte de non-agression à gauche ». Pour rappel, une liste ne peut élire des députés au Parlement européen uniquement si elle dépasse un seuil de 5 %. « Je pense que l’on a des combats essentiels à mener, c’est ce qui doit concentrer toute notre attention », juge Marie Toussaint qui estime que le combat doit être mené contre les partis nationalistes qui continuent de progresser au sein de l’Union européenne. En proposant ce pacte de non-agression, Marie Toussaint rappelle qu’elle souhaite orienter sa campagne autour de « la douceur ». Une approche qui suscite l’étonnement, ou l’incompréhension, notamment après le meeting de lancement de la campagne. Ce 2 décembre, la tête de liste écologiste avait convié un groupe de danseuses pratiquant la « booty-therapy », une danse permettant de « s’assumer ». « La réparation est l’un des objectifs de l’écologie politique, le meeting a duré trois heures, c’était très dense », justifie Marie Toussaint qui assume vouloir mener une campagne « sensible ». « La douceur, dans un monde meurtri par la violence politique et sociale, est un horizon de sauvegarde, c’est un objet de combativité », développe Marie Toussaint pour laquelle cette approche peut être payante.  « Il faut sortir les lobbys des institutions, il faut une législation de séparation des lobbys des institutions européennes » Alors que les négociations de la COP 28 se déroulent actuellement à Dubaï avec un nombre record de lobbyistes présents. Selon Marie Toussaint, que cela soit durant les négociations internationales ou au sein des institutions européennes, les lobbys, notamment pétroliers, doivent être écartés des espaces de discussions. « Il faut sortir les lobbys des institutions, il faut une législation de séparation des lobbys des institutions européennes », développe Marie Toussaint alors que les groupes d’intérêts occupent une place importante dans le processus législatif européen. Outre le lobby des énergies fossiles, la tête de liste écologiste prend également pour cible la fédération des chasseurs et son président Willy Schraen qui mènera une liste aux élections européennes. Accusée par ce dernier de prôner une écologie déconnectée, Marie Toussaint a, de nouveau, proposé d’organiser un débat avec Willy Schraen afin de « vérifier qui est du côté de l’agro-industrie et qui est du côté des paysans ». Marie Toussaint fustige notamment l’hypocrisie du patron des chasseurs considérant que ce dernier défend « une vision de l’agriculture sans paysans ».

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