Universités d’été du MEDEF : la rentrée politique est lancée

Universités d’été du MEDEF : la rentrée politique est lancée

A huit mois de l’élection présidentielle, le rendez-vous annuel du patronat est l’occasion d’un tour de chauffe pour certains candidats potentiels en vue de 2022.
Public Sénat

Par la rédaction de Public Sénat avec AFP

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Le Medef fait sa rentrée cette semaine lors de la Rencontre des entrepreneurs de France (REF), avec des débats centrés autour des libertés qu'il juge menacées, que ce soit pour des raisons sanitaires, climatiques, politiques ou commerciales. « C’est un thème qui a émergé assez naturellement », explique Geoffroy de Bézieux.Le rendez-vous est donné sur les pelouses de l’hippodrome de Longchamp, à Paris. Dans ce décor, le MEDEF invite quelques membres du gouvernement et représentants des partis d’opposition pour débattre avec des acteurs économiques. .

« La libre entreprise, l’économie de marché a toujours fonctionné de paire avec la liberté et la démocratie », a expliqué à l’AFP le représentant du patronat français. Une question que le MEDEF entend élargir à d’autres thèmes pendant les trois jours de l’événement à Paris. Les tables rondes sont ainsi intitulées « Libre ou vert ? » avec le sous-titre « Le changement climatique serait-il devenu l’ennemi de la liberté ? »

Bal des politiques 

Après la journée du mardi consacrée à la « francophonie économique », c’est véritablement ce mercredi 25 août que le bal des politiques commence. Plusieurs temps forts, cette année avec les interventions de ministres comme Bruno Le Maire, habitué des universités du MEDEF, mais aussi le Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti ou encore Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.

Outre ces têtes d’affiches gouvernementales, des représentants de l’opposition, dont la présidente socialiste de la région Occitanie et nouvelle présidente de « Régions de France », Carole Delga, le député PS des Landes Boris Vallaud, ou encore le maire écologiste de Bordeaux Pierre Hurmic sont annoncés.

Ne pas faire du MEDEF « l’applaudimètre de la présidentielle » 

Contrairement à 2016, les candidats à l’élection présidentielle n’ont pas été directement invités à s’exprimer à la tribune. Une volonté affichée par le patron du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux pour qui l’événement ne doit pas devenir « l'applaudimètre de la présidentielle ». Mais plusieurs candidats ont d’ores et déjà annoncé leur présence sur les pelouses de Longchamp. Anne Hidalgo, la maire de Paris dont l'annonce d’une candidature ne ferait plus l’ombre d’un doute pour certains poids lourds socialistes au Sénat. 

Valérie Pécresse et Xavier Bertrand annoncés 

A droite, loin des tables rondes, les regards se tourneront vers deux élus bien identifiés. Valérie Pécresse, présidente de la Région île-de-France et Xavier Bertrand, son homologue du Nord, se sont tous deux invités au MEDEF, n’en déplaise au patron des patrons. Certains ont même préparé avec les journalistes des déambulations lors de l’événement mercredi, façon campagne électorale. Pourtant, le camp Bertrand se défend : l’ancien ministre de la Santé de Nicolas Sarkozy vient au MEDEF « en tant que président de Région. » Son entourage précise toutefois qu’il est impossible d’ignorer « sa double casquette » du moment. 

Xavier Bertrand s'est officiellement déclaré candidat à l’élection présidentielle en juin dernier dans les colonnes du journal Le Point.  De son côté, Valérie Pécresse a attendu le milieu de l’été pour se déclarer officiellement dans le Figaro. En marge de LR, ces deux présidents de Région, confortablement reconduits à la tête de leurs exécutifs régionaux, espèrent s’appuyer sur leur légitimé dans les urnes et sur le poids politique de ce mandat local, comme un marchepied vers l’Elysée.

 

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