Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».
Universités : plus d’un million d’euros de dégâts, annonce Frédérique Vidal
Par Alice Bardo
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« On dépassera le million d’euros », a annoncé ce soir Frédérique Vidal sur Public Sénat comme première estimation des dégâts causés dans le cadre des blocages d’universités. Une situation d’autant plus regrettable que « c’est le contribuable qui va payer ». « L’argent des universités, c’est de l’argent public », a rappelé la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Elle tient à « savoir qui a commis ces dégâts » car elle « ne souhaite pas que l’argent investi, notamment pour accueillir les étudiants, soit utilisé pour repeindre les amphithéâtres ou refaire des serveurs ».
Rien qu’à l’université de Montpellier –III, son président a annoncé 300 000 euros de dégâts. Quant à Tolbiac, « on parle de 200 000 à 300 000 euros ».
Actuellement trois universités sur 73 restent bloquées. Frédérique Vidal tient toutefois à distinguer deux situations : « Les endroits où un petit nombre de personnes a confisqué l’université et où le président d’université estime qu’il n’est plus en capacité d’assurer le maintien de l’ordre - à ce moment-là il demande une intervention policière – et ceux où un débat a lieu, ce qui est normal dans les universités. »
« Bien sûr qu’il faut empêcher le blocage dans les universités »
D’après le sondage Opinion Way pour Public Sénat, Les Échos et Radio Classique, 59% des Français seraient favorables à une intervention policière. « Bien sûr qu’il faut empêcher le blocage dans les universités », estime la ministre avant de préciser que « c’est uniquement lorsqu’un président d’université ne se sent plus d’assumer la contestation que les forces de l’ordre interviennent ».
« Les examens sont en train de se dérouler »
Frédérique Vidal assure qu’elle ne « cherche pas à vaincre le mouvement, mais à comprendre quelles sont les causes d’inquiétudes qui s’expriment », avec comme priorité d’ « aider les étudiants pour que leurs examens se passent, dans leurs locaux ou dans d’autres locaux ». Elle regrette que les blocages « pénalisent les étudiants les plus fragiles : les étudiants boursiers, ceux qui travaillent pour payer leurs études, ou encore les étudiants internationaux », mais garantit que « même dans les établissements où il y a des difficultés, les examens sont en train de se dérouler », à Lille par exemple.
« Il n’y a pas eu d’étudiant dans le coma »
Enfin, la ministre de l’Enseignement supérieur s’est offusquée de la « rumeur abjecte » selon laquelle un étudiant aurait été dans le coma après avoir été grièvement blessé à la tête pendant l’évacuation de l’université de Tolbiac à Paris, le 20 avril dernier. « Je confirme qu’il n’y a pas eu d’étudiant dans le coma », a-t-elle insisté. Et d’ajouter : « J’attends que les personnes qui ont colporté ces rumeurs reconnaissent qu’elles sont fausses. Le Média avait l’air de se réjouir de cette nouvelle : c’est tout sauf du journalisme. »
L’occasion pour Frédérique Vidal de dénoncer une « démocratie confisquée » par ces blocages : « Au moins pour partie, il y a une envie d’instrumentaliser les choses, de faire croire que les quelques centaines d’étudiants qui bloquent représentent la majorité des étudiants. »