Il y avait pas moins de 7 amendements de suppression à l’article 29 quinquies du projet de loi de financement de la sécurité sociale. Introduit par le rapporteur LREM de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, Olivier Veran, cet article visait à expérimenter pour une durée de trois ans un dispositif de facturation par un service d’urgence en cas de réorientation d’un patient.
« Quand votre enfant de 3 mois a 40 de fièvre, vous êtes en flip »
« Quand vous avez mal (…) vous pouvez appeler SOS médecin (…) mais en Seine-Saint-Denis, le médecin, il ne se déplace pas. C’est ça la réalité aujourd’hui. Vous n’avez qu’une solution, c’est d’aller à l’hôpital. Parfois, ça ne relève pas d’une urgence. Mais quand vous avez un enfant de trois mois, comme je l’ai eu, que vous êtes papa pour la première fois et qu’il a 40 de fièvre et bien vous êtes en flip » a pris comme exemple le sénateur communiste de Seine-Saint-Denis, Fabien Gay.
« Il y a un petit pourcentage de gens qui exagèrent et qui viennent pour un renouvellement d’ordonnance »
La ministre de la Santé a tant bien que mal défendu cet article face à l’opposition quasi unanime de l’hémicycle. « Dans un certain nombre de cas, nous devons faire de la pédagogie vis-à-vis de nos concitoyens qui vont par facilité aux urgences (…) Il y a un petit pourcentage de gens qui exagèrent et qui viennent pour un renouvellement d’ordonnance » a-t-elle expliqué. Toutefois, Agnès Buzyn a précisé que cette expérimentation serait cadrée dans des territoires où il existe déjà une offre de soins. « L’enjeu n’est évidemment pas de passer à côté d’un diagnostic grave » a-t-elle assuré.
Urgences: Agnès Buzyn défend l’expérimentation d’un forfait de réorientation