Utilisation de caméras-piétons : « On n’y est pas totalement opposés » déclare le syndicat Unité SGP Police
Invitée de l’émission « On va plus loin », Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police, réagit à la mise en place de caméra-piétons pour les policiers qui utilisent des LBD.  

Utilisation de caméras-piétons : « On n’y est pas totalement opposés » déclare le syndicat Unité SGP Police

Invitée de l’émission « On va plus loin », Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police, réagit à la mise en place de caméra-piétons pour les policiers qui utilisent des LBD.  
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Face à la polémique concernant l’utilisation de lanceurs de balles de défense (LBD) par les policiers, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, a affirmé mardi devant une commission de l’Assemblée nationale, que les forces de sécurité utilisant ces LBD, seraient équipées de caméras-piétons, dès samedi prochain. 

« Dans l’absolue, puisque les caméras ont vocation à faire révéler la vérité, on n’y est pas totalement opposés » déclare Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police, sur le plateau d’« On va plus loin ». « Reste que sa demande aujourd’hui semble répondre à une accusation a priori des forces de l’ordre. Et donc la perception dans les rangs policiers, c’est finalement ce sentiment d’être acculé et accusé par l’opinion publique d’une part, mais également par la représentation politique. »

« Dans une situation d’urgence, on n’a pas le temps d’activer la caméra. »

La déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police doute de la bonne application de ces caméras-piétons « sur la voie publique » : « Dans une situation d’urgence, on n’a pas le temps d’activer la caméra. » Et d’égrainer alors d’autres facteurs empêchant son bon fonctionnement : une autonomie de batterie « assez limitée » « de deux à trois heures », « une incompatibilité avec le port du LBD qui lui se fait à hauteur de torse » …  

« Dans l’absolu, on entend cette réponse du ministre qui se fait un peu à la demande d’associations, qui ont déjà, a priori, jeté l’opprobre sur l’ensemble de la fonction policière en France » ajoute Linda Kebbab. « On est obligé de se soumettre au débat, ou en tout cas de l’entendre. »

Quant à savoir si ces caméras-piétons seront bien utilisées dès samedi, lors des prochaines manifestations, Linda Kebbab répond : « Le directeur général de la police nationale (DGPN) a émis une note. Il demande à tous les services qui en ont déjà dans leurs armoires de les sortir [et] de doter les services qui vont être en utilisation du LBD (…) On sait très bien qu’il y a des services qui n’ont pas suffisamment de dotations en caméras. »

Tous les policiers ne seront donc pas équipés de ces caméras, samedi prochain, selon la syndicaliste. 

 

Vous pouvez voir et revoir l’entretien avec Linda Kebbab, en intégralité :

OVPL. Entretien avec la déléguée nationale SGP Unité Police, Linda Kebbab (en intégral)
08:46

Partager cet article

Dans la même thématique

Documentaire Paris le mystère du palais disparu de Stéphane Jacques
5min

Politique

Paris, le mystère d’un palais disparu

Les promeneurs, touristes ou Parisiens qui déambulent sur le parvis de Notre-Dame, s’imaginent-ils qu’à quelques pas de là se dressait au Moyen Âge, l’une des plus somptueuses résidences d’Europe ? Et surtout, comment, six siècles plus tard, le tout premier palais de nos rois, bâti sur l’île de la Cité, au beau milieu de la capitale, a-t-il pu devenir ce fantôme de l’Histoire ? Dans son documentaire Le mystère du palais disparu, Stéphane Jacques retrace l’enquête menée par un trio de scientifiques spécialistes de la reconstitution numérique.

Le

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le