« Cela devient urgent de définir le rôle des intervenants dans ces colonies de vacances éducatives. On ne peut pas leur demander d’être d’un seul coup des lieux où on fait de l’apprentissage scolaire. Quel sera le rôle de l’Éducation Nationale dans ces colonies ? s’inquiète la sénatrice Colette Mélot.
Sur la base du volontariat
Le secrétaire d’État a assuré que des réunions ont lieu toutes les semaines au ministère à ce sujet. L’objectif est de mettre en place « un cahier des charges » avec les acteurs concernés. En pratique, il s'agira donc d'ouvrir les établissements scolaires l'été, en créant des « colonies de vacances éducatives qui renforceront parfois ce qui existe déjà, c’est-à-dire une dimension éducative de la colonie de vacances, puis parfois iront un peu plus loin pour qu’il y ait du soutien scolaire intégré » a expliqué Gabriel Attal.
« Nous pourrons mettre en place des modules nouveaux et ludiques portés par les organisateurs qui permettent d’atteindre les objectifs fixés par l’Éducation Nationale. » Une certitude, la participation des enseignants et des enfants se fera sur la base du volontariat. À un mois de l’été, certains sénateurs pressent le gouvernement d’aller vite. « Il faudrait quand même pouvoir accélérer le processus. Les collectivités et les professionnels du secteur se tiennent prêts, ils sont dans l'attente de directives gouvernementales plus précises. »
Quels enfants concernés ?
Selon Gabriel Attal, l’objectif est de permettre aux élèves de rattraper les lacunes dues à l'enseignement à distance pendant le confinement pour empêcher certains de « décrocher »
Selon les chiffres du ministère de l'Éducation, 5% des élèves n’ont pas été joignables par leurs enseignants pendant le confinement. Les sénateurs se demandent comment réussir « à toucher ces familles de décrocheurs dont bon nombre de parents ne répondent pas. » Aujourd’hui , au vu de la faible capacité d’accueil des écoles, « comment imaginer que la situation change pour répondre à ce dispositif ? » s’interrogent encore les membres de la commission de la culture.
La question du coût et des moyens alloués a également été soulevée. Gabriel Attal a affirmé que les « vacances apprenantes » seront présentes sur tout le territoire. « L’État ne décidera pas seul (…) Il y aura les investissements nécessaires » a-t-il garanti.
Des cours de soutien gratuits
En parallèle, dans certains cas, sera proposé « du soutien scolaire gratuit » pendant les vacances d'été, a enfin mentionné Gabriel Attal. Ces cours permettront à « beaucoup d'enfants qui ont pris du retard du fait du confinement » de « se consolider ».